Rappel n L'apparition des établissements de formation privés dans notre pays a été dictée par la libéralisation de l'économie au début des années 1990. Ainsi avec cette libéralisation est intervenue l'adoption, par les entreprises, des approches de gestion moderne. Cette nouvelle orientation de l'économie nationale n'a pas manqué de révéler les carences dont souffrait le système éducatif dans notre pays, notamment pour ce qui est des formations diplomantes. En effet, la réorganisation qu'ont connue les entreprises économiques à l'époque pour répondre aux exigences de l'économie de marché ont eu des répercussions palpables sur le marché du travail dont les institutions publiques ne pouvaient désormais venir, seules, à bout que ce soit sur le plan quantitatif ou qualitatif. D'où la nécessité d'ouvrir le champ aux écoles et instituts de formation privés, dont les premiers ont vu le jour en 1991. La décision des pouvoirs publics d'autoriser la création de ce genre d'établissements avait pour objectif d'élargir et de compléter la nomenclature des formations disponibles au niveau des instituts publics afin de mieux faire face à la demande croissante du marché du travail en main-d'œuvre spécialisée et qualifiée. Et afin de garantir au mieux une formation sans embûches pour les stagiaires et leur permettre d'assimiler les programmes élaborés, un cahier des charges a été élaboré. Ce dernier faisait en sorte que le stagiaire et sa formation soient préservés de tout préjudice au cas où le propriétaire de l'école renoncerait à son activité et déciderait de fermer son établissement. Des missions de contrôle au sein de ces établissements ont été décrétées. S'agissant des formations dispensées par ces établissements privés, elles se distinguent entre diplomantes et qualifiantes. La première regroupe une liste de 360 spécialités, à l'issue desquelles le stagiaire sort avec un diplôme lui permettant d'intégrer le marché du travail et de postuler pour un emploi dans la fonction publique. Tandis que la deuxième , elle, consiste dans les formations qualifiantes destinées à mettre à niveau d'anciennes formations et à améliorer les qualifications des cadres et des employés des entreprises. Celles-ci ne sont pas sanctionnées par des diplômes, «juste des attestations qui prouvent que le stagiaire a reçu la qualification requise», explique-t-on au niveau de certaines écoles. A noter que l'Etat s'est réservé le droit de validation des diplômes à travers des examens organisés périodiquement. Cela signifie que l'école ne se charge que de l'encadrement et de la formation. L'agrément des écoles de formation professionnelle privées se fait au niveau de chaque wilaya, via des commissions chargées de statuer sur la recevabilité des demandes d'agrément et du contrôle des activités des écoles agréées et d'adresser des mises en demeure et de fermeture en cas de non-respect du cahier des charges. Toutefois, ces écoles, dont on ne peut nier l'apport considérable dans le développement des techniques de formation, en général, et professionnelles en particulier, sont-elles au-dessus de tout reproche ?