Rush n La Kalaâ des Béni Hammad, perchée sur le mont de Takerboust, dans la région de Maâdhid, devient, chaque été, une destination privilégiée pour les habitants des villes situées dans la partie orientale du Hodna. Ce rush s'explique par la quête de fraîcheur qui caractérise ce haut lieu de l'histoire, du fait de son emplacement à plus de 1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette fraîcheur contraste avec la canicule dans laquelle baignent les villes des alentours, notamment M'sila. Cet attrait se justifie aussi par la proximité de cette forteresse historique des grandes villes de la wilaya, dont M'sila (30 km), Ouled Derradj (25 km), Magra et Barhoum (40 km), Tarmount et Ouled Mansour (60 km). La valeur historique du site, avec son majestueux minaret haut d'environ 20 mètres et ses multiples palais dont celui de la mer, ne serait pas étrangère au pouvoir attractif de la kalaâ entourée, par ailleurs, d'une dense forêt qui a résisté à l'avancée du béton. Selon une source locale, les visiteurs viennent surtout en famille pour s'y détendre. Les jeunes couples en quête du romantisme offert par la nature exubérante, fréquentent également le site aux côtés des bruyants jeunes motocyclistes venant surtout de M'sila et Ouled Derradj, les deux cités les plus proches. En dehors de quelques épiceries et kiosques multiservices, les structures d'accueil, notamment les hôtels, sont inexistantes dans la commune de Maâdhid, déplorent le président de l'association solidarité avec les jeunes ruraux et les membres de l'association El-Kalaâ. La multiplication des manifestations artistiques et culturelles à même de promouvoir l'image de la Kalaâ est nécessaire pour y attirer des investisseurs, ajoutent-ils en soulignant que les deux séminaires nationaux et les journées du printemps de la Kalaâ organisés durant les trois dernières années avaient attiré un grand nombre de visiteurs. Ils invitent également les autorités locales à œuvrer à la création d'espaces cultuels et artistiques, et à relancer certaines manifestations, dont le festival international de la Kalaâ. En 2009, le nombre de visiteurs y aurait atteint 10 000, selon les responsables de ces deux associations qui affirment que le programme d'activités peaufiné par leurs soins pour l'été et l'automne 2010 devra faire doubler ce chiffre. La réception de l'auberge de jeunes de 50 lits, en voie de construction à Maâdhid, est appelée, à terme, selon eux, à contribuer à la promotion de la Kalaâ en tant que destination touristique.