Les Algériens sont en train de marquer de leur empreinte leur séjour au pays de Nelson Mandela. Estimés à environ 8 000 dont une cinquantaine de femmes, les fans des Verts se distinguent par leur entraide, leur solidarité et l'ambiance festive qu'ils créent là où ils passent. Le slogan «One, two, three, viva l'Algérie» conjugué aux youyous des Algériennes, sera certainement mieux apprécié que le bruit assourdissant des vuvuzelas. Ils se retrouvent à quelque 8 000 fans au pays de Nelson Mandela, venus de tous les coins du monde, les jours de matches. Parmi ce nombre, même si nous ne disposons pas d'un chiffre exact, la gent féminine algérienne ne semble pas vouloir rater l'événement. Elles sont environ une cinquantaine qui sont venues pour soutenir les Verts. Le célèbre refrain «One, two, three viva l'Algérie», mixé de youyous propres à nous, est entonné dans toutes les rues des villes d'Afrique du Sud. Les supporters algériens ont gagné le match de la rue et même face aux nombreux Anglais, ils ont réussi à faire entendre leur voix en dépit de leur infériorité numérale. Le moins que l'on puisse dire, est qu'ils ont créé une ambiance particulière. Bien organisés, les Algériens ne manquent de rien. Ils ont élu domicile dans un campus universitaire, plus précisément à Hatfield, au pavillon Érika. Ils sont placés dans ces résidences universitaires à Pretoria, qui n'ont rien à voir avec celles que l'on connaît ici en Algérie, où toutes les commodités leur sont offertes. Les jours des matches, ils sont pris en charge pour le déplacement dans la ville où devait se produire notre sélection nationale. Jusqu'à présent, aucun problème n'a été signalé. Au contraire, c'est une atmosphère festive que sont en train de vivre les fans algériens en Afrique du Sud. Entre chaque rendez-vous des Verts, ils s'organisent pour effectuer des sorties pour faire des découvertes, surtout qu'il y a beaucoup de choses à voir dans un pays comme l'Afrique du Sud. En parallèle, ils n'hésitent pas à créer une ambiance propre à l'Algérie dans les rues avec le son de la derbouka et du karkabou, qui ont émerveillé les Sud-Africains et les autres étrangers. D'ailleurs, avant le match face à l'Angleterre à Cape Town, les supporters algériens ont croisé dans le centre-ville ceux du Brésil et du Mexique. Ces deux pays sont très connus pour avoir des supporters fêtards. Les Algériens se sont arrêtés pour partager des moments de joie avec eux. Cette rencontre a donné lieu à un cocktail musical où les sons des divers instruments de musique s'entremêlaient pour créer une ambiance incroyable. Aucun incident n'a été signalé entre les supporters algériens et les autres. Nos compatriotes donnent l'impression de s'amuser et de faire des découvertes dans ce pays et beaucoup d'entre eux n'avaient jamais rêvé qu'il arriverait un jour où ils effectueraient ce voyage au bout de l'Afrique. Le sens de la solidarité est très élevé entre les supporters algériens. Certains se demandent même si l'Algérien ne devait pas vivre éternellement à l'étranger pour étaler cette qualité. Tout le monde demande après l'autre et personne ne peut manquer de quelque chose. Leur seul souci c'est de faire la fête et d'attendre les jours de match pour se déplacer dans une des villes retenues pour abriter les rencontres de Fennecs. Face à la Slovénie à Polokwane, ils étaient plus nombreux que leurs vis-à-vis, mais cela n'a pas empêché les Verts de s'incliner. A Cape Town, ils étaient moins que les Anglais, mais ils leur ont tenu tête dans les gradins comme l'ont si bien fait les camarades de Halliche sur le terrain. Une chose est sûre, les Algériens qui sont en Afrique du Sud vivent actuellement un rêve.