Les deux jours de violences en marge du sommet du G20 à Toronto se sont soldés par plus de 600 interpellations, ont indiqué les autorités hier soir alors qu'un face-à-face tendu opposait encore une centaine de manifestants à autant de policiers dans le centre. Pour la deuxième journée consécutive, la police canadienne a utilisé ponctuellement des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants, et le nombre total des interpellations sur deux jours a atteint 605, selon les chiffres officiels, dont 224, hier, dimanche. La veille, des groupes de jeunes radicaux avaient incendié des véhicules de la police et brisé des vitrines à proximité de la barrière de sécurité interdisant l'accès aux travaux du G20. Lors d'un raid à l'Université de Toronto, la police a interpellé 70 personnes soupçonnées de ne pas être des étudiants. Les policiers ont saisi «des armes de rue» telles que des briques. La police est également intervenue contre un «sit-in» organisé à l'extérieur d'un studio de cinéma transformé en centre de détention provisoire, afin d'interpeller «un anarchiste connu» qui se dissimulait parmi la foule. Tout a commencé avec une manifestation pacifique, autorisée samedi, et qui a attiré quelque 30 000 personnes.