Difficultés n Apparemment la recherche fondamentale sur le plan médical n'est pas au bout de ses surprises. On pensait jusque-là que seul le chien, parmi tous les animaux qui nous entourent, était capable de transmettre une maladie à l'homme, la rage en l'occurrence. Cela était posé comme un principe inébranlable et une exception de la nature. Les scientifiques ont vite déchanté au cours de ces vingt dernières années en découvrant avec stupeur que les bêtes les plus inoffensives qui s'invitaient fréquemment dans nos assiettes étaient capables de porter des germes et des virus mortels pour l'homme. On se souvient de la parenthèse «vache folle» qui a non seulement fait des victimes en Europe, mais a failli ruiner l'élevage bovin de toute l'Angleterre. Des centaines de têtes suspectes ont été abattues, la chair anglaise était interdite sur les étals et quand de nouveau elle a été autorisée, elle a tout simplement été boycottée par les consommateurs. La peur après tout est un cran de sûreté. Et c'est dans les JT de 20 heures que le monde entier apprendra avec stupéfaction que les poules étaient capables, elles aussi, de semer la mort. Les victimes se compteront par dizaines de milliers, un peu partout dans le monde et spécialement en Asie. C'est là, en effet, dans un canton de la Chine profonde, que le virus de la grippe aviaire fera son apparition pour la première fois. Il s'étendra au Japon, en Inde et dans les lointaines provinces de Thaïlande à une vitesse fulgurante. Des chercheurs européens, qui se rendront en Chine pour étudier de plus près l'évolution de ce virus, ne le juguleront que très difficilement dans le vieux continent. Décidément, la nature est très mal en point et ne finira pas de nous étonner. A peine le chapitre grippe aviaire était-il clos, voilà que l'on nous annonce du Mexique qu'un autre virus, apparemment beaucoup plus virulent que le précédent, venait de voir le jour et cette fois par l'intermédiaire des porcs. Née en Amérique du Nord, la grippe porcine que l'on désigne aujourd'hui par le nom savant de H1N1 a déjà fait des milliers de morts. Les Egyptiens, dont on ne peut pas louer le courage face au danger, ont abattu dans la précipitation, des milliers de bêtes sans discernement. Un terrible carnage selon des journalistes occidentaux qui ont assisté à la boucherie. Les Français, de leur côté, ont dressé un véritable plan de campagne et ont fait vacciner toute la population. Même les retraités et les étudiants en médecine ont été réquisitionnés pour l'opération. Face à une planète qui s'emballe et qui de toute évidence ne tourne pas rond, il n'est pas interdit de penser que demain d'autres virus et d'autres grippes verront le jour. Ils viendraient peut-être du chameau, du mouton, de la fourmi, des abeilles et pourquoi pas des poissons et du corail en milieu marin. Comme le dit si bien le vieil adage : «Qui vivra verra.» La boule… n Des enfants, à peine pubères, engagés de force dans les armées africaines de sécession, lourdement armés de kalachnikovs et dressés pour tuer. des petites filles de 8 et 9 ans obligées de se marier, sous la pression de leurs familles, à des hommes qui pourraient être leurs grands-pères. des condamnés à mort qui aident leurs bourreaux à trouver la meilleure veine pour recevoir leur poison, les hommes décidément ont bel et bien perdu la boule. Leur planète aussi.