Résumé de la 103e partie n Après quelques mois de prison, Al Capone est libéré. La police continue à le harceler et à chercher des preuves contre lui. Cependant, l'un des hommes d'Eliot Ness, Elmer Irey, rencontre à Chicago l'agent fédéral, Arthur P. Madden. Ensemble, ils étudient le moyen de piéger Capone. Ce dernier, devenu méfiant, est difficile à prendre en flagrant délit. Ils tombent d'accord sur la nécessité d'infiltrer l'organisation d'Al Capone. — Le problème, dit Madden, est de trouver une bonne taupe ! — j'en ai une, répond Irey. L'agent en question est un certain Michael J. Malone. Il n'est pas d'origine italienne mais avec son teint méditerranéen il n'aura pas de peines à se faire passer pour un Sicilien, surtout qu'il parle couramment l'italien. De plus, c'est un bon comédien, un homme aux nerfs d'acier qui garde son sang-froid dans les situations les plus dramatiques. Pour compléter le portrait, on ajoutera l'amour de l'homme pour l'aventure et le risque. Un deuxième agent, qui ne possède pas toutes ces caractéristiques, mais tout aussi débrouillard, est trouvé. Les deux hommes vont s'appeler De Angelo et Graziono. Ils se sont fait passer pour deux escrocs de Brooklyn. Pour que les hommes de Capone ne les voient pas en leur compagnie, Irey et Madden trouve un troisième personnage, J. Wilson, qui servira d'intermédiaire entre eux. Les deux taupes se forgent une nouvelle identité et apprennent leur rôle par cœur : s'il les recrute, Al Capone passera certainement le moindre détail de leur vie au peigne fin ! L'intermédiaire Wilson cherche un proche d'Al Capone pour permettre aux agents doubles d'évoluer dans l'organisation. Son choix tombe sur Jack Lingle, un journaliste du Chicago Tribune, un ami d'Al Capone, qui a le défaut d'être vantard. Wilson n'a pas beaucoup de peine à le retourner, en lui faisant miroiter les avantages d'être un agent du gouvernement fédéral en même temps proche des gangsters. Lingle se croit, en qualité d'ami de «l'ennemi public numéro 1», à l'abri de toutes représailles. Il se trompait. Alors qu'il s'apprêtait à prêter serment, on le retrouve, le 9 juin 1930, mort, une balle dans la tête. Ce crime, certainement signé Capone, provoque un tollé à Chicago. De sa maison de Miami Beach, Capone suit l'affaire. Il ne condamne pas le meurtre et quand des journalistes lui demandent de donner son avis, il répond avec cynisme : «Les journalistes devraient s'occuper à dénoncer le crime et non à fricoter avec les criminels !» Cependant, la première taupe, Malone, alias De Angelo, s'est installée au Lexington hôtel. Il se vêt avec élégance et passe son temps à lire les journaux, évitant de sortir. Les hommes d'al Capone finissent par le remarquer et l'interrogent sur ses antécédents. — Vous avez l'air de quelqu'un en fuite, dit un gangster. si c'est le cas, nous avons une proposition intéressante à vous faire ! — Pourquoi pas ? — Nous devons d'abord nous renseigner sur vous ! — Et moi, je veux voir votre patron, le big boss ! On lui conseille de rester encore quelques jours à l'hôtel, le temps de se renseigner sur lui. (à suivre...)