Résumé de la 102e partie n A sa sortie du cinéma, Al Capone est soumis à une fouille au corps : on trouve sur lui un revolver. Il est aussitôt arrêté. On le laisse appeler son avocat. Il enlève la bague de diamant qu'il porte au doigt et la lui remet : «Donne-la à mon frère Ralph.» Cela signifie qu'il charge son frère de prendre sa suite, à la tête de l'empire. Capone est d'abord incarcéré à la prison du comté de Holmesburg, puis il est envoyé au pénitencier de l'Est où il séjournera une dizaine de mois. Pendant que Al croupit en prison, son frère Ralph, aidé des proches collaborateurs du gangster, Jack Guzik et Franck Nitti, gèrent l'empire. Ralph ne sait pas que lui aussi est dans le collimateur d'Eliot Ness et qu'une enquête se poursuit en secret contre lui. Moins habile que Al, Franck n'a pas cherché à dissimuler ses richesses et il discutait librement au téléphone (bien entendu mis sur écoute) de ses transactions. Le Trésor américain n'a pas beaucoup de peine à démontrer l'évasion fiscale. Plusieurs brasseries et autres établissements du groupe ont été fermés. Dans les milieux criminels de Chicago, c'est la panique ! on sait que si Al Capone et son groupe tombent, d'autres suivront immanquablement. Eliot Ness et ses hommes continuent à enquêter : les preuves s'accumulant, il sera bientôt possible de réunir un grand jury et de le convaincre qu'Al Capone s'est rendu coupable de la violation de la loi sur la prohibition et d'évasion fiscale, ne déclarant pas les revenus issus de ses activités... De quoi l'envoyer pour longtemps en prison ! En mars 1930, Al Capone retrouve la liberté. Il n'a pas purgé toute sa peine, mais il a été libéré pour bonne conduite. Désormais, il sait qu'il est sous haute surveillance et qu'il doit éviter de faire des fautes. Cependant, du côté des autorités les provocations se poursuivent. Une semaine à peine après sa sortie de prison, le président de la commission sur le crime de Chicago, Franck J. Loesch, publie une liste des ennemis publics : à leur tête figure Al Capone, suivi de ses amis et proches collaborateurs : Ralph Capone, Franck Rio, Jack McGurn et Jack Guzik. La liste est publiée dans tous les journaux, avec des commentaires on ne peut plus acerbes. «Voilà les ennemis des citoyens : ils vivent de la rapine, de la prostitution et de trafic de tous genres. Depuis de nombreuses années, ils écument Chicago et d'autres villes, ils sont à l'origine de massacres sanglants, ils font régner la peur et l'insécurité. Vivement que ces criminels soient mis hors d'état de nuire !» Les menaces d'une arrestation n'inquiètent pas beaucoup Capone, en revanche il est ulcéré d'être ainsi désigné comme un ennemi public. Lui qui soigne son image de marque, qui se fait passer pour un gentleman, un mécène et surtout un modèle de réussite pour la communauté italienne ! «On n'a pas le droit de me faire ça, après tout ce que j'ai donné pour les sociétés caritatives, après mes initiatives en faveur de la jeunesse!» Il rage, il se sent humilié et jure de se venger de ceux qui cherchent ainsi à nuire à sa notoriété. Il croit à un complot ourdi par des gangsters rivaux et il promet de les démasquer et de les châtier ! (à suivre...)