Résumé de la 106e partie n Eliot Ness a fait saisir les camions d'Al Capone et, pour l'humilier, il les fait défiler, avant de les vendre aux enchères, sous sa fenêtre. Il me nargue ! crie le gangster, et sous ma fenêtre. Il manque d'étouffer, il casse tout sur son passage, promet de se venger d'Eliot Ness. Jamais, jamais personne n'a osé se moquer de lui de la sorte ! C'est sa réputation d'invulnérable qui est remise en question ! — qu'est-ce qu'on fait ? demande ses hommes. — j'ai bien envie de lui coller une balle dans la tête, mais je serai aussitôt inculpé ! il va payer pour cette humiliation ! Mais il n'y a pas que l'humiliation que le policier incorruptible fait subir au gangster. Il lui a causé aussi des pertes énormes. La saisie des camions ainsi que d'un important équipement de distillation lui a coûté des millions de dollars. A cela s'ajoutent la fermeture de centaines de bars et la destruction de milliers de litres d'alcool. Les bars clandestins sont dans le désarroi, Capone ne parvient plus à les fournir. Pour garder sa clientèle, le gangster doit importer, à grands frais, de l'alcool. Cependant, la loi limitant à six ans les périodes sur lesquelles doivent porter les enquêtes relatives à l'évasion fiscale, la mission du gouvernement touche à sa fin. Le temps est arrivé de porter les accusations contre Al Capone et de produire les preuves à l'appui de ces accusations. Le 13 mars 1933, un jury fédéral est convoqué pour examiner les preuves. Capone est reconnu, pour l'année 1924, d'une évasion fiscale s'élevant à 32 488,81 dollars. Il est inculpé mais on se garde bien de lui signifier que l'enquête pour les années 1925 à 1929 se poursuit. Trois mois plus tard, l'enquête étant achevée, le jury se réunit de nouveau. L'évasion fiscale est cette fois-ci évaluée à 200 000 dollars et vingt-deux chefs d'accusations sont retenus contre Al Capone. Une seconde inculpation est prononcée. Une semaine après, c'est à Eliot Ness de faire son rapport devant le jury et de présenter les preuves concernant la violation de la loi sur la Prohibition. Ce ne sont pas moins de 5 000 violations qui sont retenues. Une troisième inculpation est prononcée. Il y a là de quoi envoyer Capone en prison pour une longue période. Le jury préfère cependant faire passer en premier l'évasion fiscale : si Capone est reconnu coupable, il risque une très longue peine de prison ! L'inculpation est cette fois-ci signifiée à Capone. C'est à ce moment seulement qu'il réalise le danger. Il s'affole et réunit ses avocats, leur demandant s'il y a moyen d'éviter la condamnation. Les avocats lui proposent aussitôt de plaider coupable : il réglera ses impôts et écopera d'une peine de prison de quelques années seulement. Capone accepte et la proposition est soumise au procureur général Johnson. Celui-ci consulte Irey et le nouveau secrétaire au Trésor américain, Ogden Mills. Et, contre toute attente, il accepte la proposition ! Il promet aussi qu'il recommandera une sentence qui ne dépasse pas cinq années de prison ! Capone jubile : même reconnu coupable, il va s'en tirer à bon compte ! (à suivre...)