Images n Africa is back est l'intitulé du long métrage projeté, dimanche, à la salle Ibn Zeydoun à l'initiative du ministère de la Culture. Cette projection s'inscrit dans le cadre des festivités de la commémoration du 48e anniversaire de l'Indépendance et de la fête de la Jeunesse. Produit par le ministère de la Culture et conjointement réalisé par Salem Brahimi et Chergui Kharoubi, le documentaire revient sur les moments forts ayant marqué le deuxième Festival culturel panafricain (du 5 au 20 juillet 2009). Africa is back s'organise autour de trois axes. D'abord, il commence par la fin, c'est-à-dire par un rappel du Panaf'1969, et donc par William Klein, qui revient, quarante ans après, à Alger pour projeter son film emblématique Festival culturel panafricain. Dans ce documentaire, des témoignages (ceux de l'auteur et universitaire, Manthia Diawara, William Klein, du metteur en scène sénégalais Mamadou Seyba Traoré, de la réalisatrice Jihan Al Tahri, de l'altermondialiste et essayiste malienne, Aminata Traoré, et de la star hollywoodienne Danny Glover) reviennent sur l'échec des indépendances africaines. Ce constat d'échec fait, ils font ressortir que la solution est entre les mains des Africains eux-mêmes. La seconde partie s'intéresse à la nouvelle ère qui s'ouvre, aujourd'hui, à l'Afrique, à une Afrique face à elle-même, devant ses responsabilités et son avenir. Les luttes, c'est sur un autre front qu'il faut les mener, tel que les conflits politiques armés, le terrorisme ou encore la mondialisation qui menacent l'identité et la culture de l'Afrique, un continent riche de son histoire plusieurs fois millénaire. Enfin, Africa is back s'attarde, dans la troisième partie, sur le dernier Festival panafricain. C'est un côté festif que les réalisateurs dévoilent. Cette partie révèle une Afrique multiculturelle, à l'identité riche et plurielle, ainsi que pleine de dynamisme et de créativité, donc une Afrique où l'espoir pour un avenir meilleur et prospère subsiste. C'est ainsi qu'à l'issue de la projection, l'on sort avec une conviction : le panafricanisme, c'est finalement cela, agir ensemble et mener des actions communes afin de faire face aux défis actuels. Le but du film, c'est aussi nous rappeler, à nous Algériens, nos origines africaines. Il démontre manifestement que les Algériens et ce, l'instant du festival, ont renoué avec leur africanité. A noter que ce film sortira dans les salles à la rentrée et il prendra part à plusieurs festivals. Il est d'ailleurs programmé pour un festival à Lagos.