Contradiction n Les vacances sont très attendues car offrant cette opportunité de se reposer, de se distraire et de faire tout ce que l'on n'a pas habituellement le temps de faire. Paradoxalement, remplir ce temps pour nos enfants s'avère compliqué. L'importance des vacances et des activités extrascolaires ne sont plus à démontrer. Le temps des loisirs doit être amusant et ludique pour le bien-être de nos bambins. C'est dans ces activités que ces derniers se sentent valorisés et épanouis. Ces moments de liberté ont des effets très bénéfiques puisqu'ils leur permettent, entre autres, de prendre de l'assurance. Une évidence dont malheureusement les pouvoirs publics ne semblent pas tenir compte. Nous sommes loin des sélections qualitatives de sorties, d'activités récréatives et de divertissement, de spectacles ludiques, d'aires de jeux et de loisirs de passion… qui font vibrer les enfants sous d'autres cieux. Un éventail de choix qui peine à trouver preneur chez nous. Pour preuve, les sites dédiés aux loisirs de l'enfant se limitent généralement à quelques parcs d'attractions. A la rareté de ces infrastructures, il faut ajouter le manque d'entretien et de vétusté dont souffrent la plupart de ces espaces. Et lorsqu'ils existent, au-delà de leur état déplorable, ils répondent rarement aux besoins des nouvelles générations. Parents et enfants persistent et signent, ces lieux n'assurent même pas le minimum revendiqué. Ainsi, en l'absence de loisirs d'une manière générale et ceux destinés à la petite enfance notamment, beaucoup se rabattent sur la télévision et les DVD. Sous l'influence de l'image que diffusent les nouveaux moyens de communication, nos petits se voient aussi de plus en plus portés sur les jeux high-tech. Passer le plus clair de son temps devant un écran télé ou un écran d'ordinateur est, aujourd'hui, l'ultime défouloir pour nos enfants. Il est d'ailleurs inutile de parler de risques d'accoutumance devant les parents. Ils n'ont d'autre choix que de céder aux lubies de leurs petits en l'absence d'autres alternatives pour se divertir. Il faut dire que même les activités sportives et culturelles se font désirer en cette période de grande chaleur. A cela, il faut ajouter le problème du pouvoir d'achat qui n'arrange pas non plus les choses. Faute de moyens, ils sont nombreux, en effet, à ne pas profiter de vacances en famille. Pour les plus chanceux, ils sont inscrits pour les colonies de vacances dépendant de la fonction publique. Pour d'autres, la pause estivale est synonyme de bronzage sous le soleil de notre littoral, fort heureusement très vaste. La mer, c'est agréable et c'est gratuit, arrive, en dépit du manque de commodités, à satisfaire les caprices de nos enfants. Ce constat devrait interpeller les autorités concernées à prendre en charge ce volet dans les différents programmes de développement. Car si l'oisiveté est mère de tous les vices, les loisirs construisent la personnalité de nos petits et sociabilisent les plus introvertis.