Constat n L'entrée en vigueur de la loi des finances complémentaire 2009 qui avait mis un terme au crédit à la consommation pour l'acquisition des voitures neuves, a constitué une aubaine pour les revendeurs de voitures d'occasion. En effet, les souks hebdomadaires reviennent à la vie, et les smasrias font de bonnes affaires, même si l'arnaque n'est jamais loin. Les prix des voitures ont ainsi grimpé de 5% au niveau des différents marchés d'occasion. Globalement, les petites berlines de marques européennes de moins de trois ans, sont passées d'un prix moyen oscillant entre 900 000 - 950 000 DA et 1 000 000 de dinars et plus. Quant aux petites voitures asiatiques, leur prix reste dans la fourchette des 600 000 DA. Il faut dire que l'été reste une période propice à la vente de voitures et ce bien que la demande ne soit pas forte. Cette période est «bonne» pour les revendeurs qui prennent généralement des petites marges sur des voitures achetées sur les marchés de l'intérieur du pays, à l'instar de celui de Mesra dans la wilaya de Mostaganem et Sidi Aïssa à M'sila où l'état des voitures est «excellent» et les prix «intéressants», selon un spécialiste de ce genre de business. C'est pourquoi, les spécialistes estiment qu'il faut avant tout «organiser le marché de l'occasion car il n'y a pas vraiment un marché de l'Argus en Algérie, juste des repères pour juger de la valeur d'une voiture en bon état, de moins de deux ans qu'il faut garantir et assurer avec des primes calculées presque à perte», a indiqué un agent des assurances. «Aujourd'hui, devant la situation d'un marché automobile dominé par la précarité sur le plan de son organisation et de sa réglementation, la valeur d'un véhicule assuré est calculée selon son prix d'achat déclaré par l'assuré et non plus comme avant selon la cylindrée du véhicule», a-t-il précisé. Sur un autre plan, il faut noter que les importations de voitures ont enregistré une baisse depuis 2009. Au premier trimestre 2010, 63 674 véhicules ont été importés par les 36 concessionnaires présents en Algérie contre 68 303 véhicules à la même période en 2009, soit un recul de 6,78 %, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. En valeur, les importations des véhicules ont baissé à 67,808 milliards de dinars contre 71,228 milliards de dinars au cours des trois premiers mois de 2009. Libellés en dollars, les achats de véhicules neufs durant cette période ont reculé de 25%, et se sont établis à 303 millions de dollars contre 404 millions de dollars à la même période en 2009. Bref, la vente de véhicules neufs en Algérie s'est repliée de 23,64% en 2009 par rapport à 2008, selon les chiffres du CNIS des Douanes. Les 36 concessionnaires qui dominent le marché du neuf n'ont importé que 246 522 véhicules en 2009 contre 327 506 en 2008 soit une baisse de 24,73%.