Photo : Slimene SA. Les prix des voitures d'occasion ont flambé durant les derniers mois de l'année 2009. Et pour cause, la suppression des crédits à la consommation. En effet, l'article 75 de la loi de finances complémentaire 2009, qui interdit aux banques d'octroyer des crédits à la consommation et automobiles aux particuliers, a ressuscité le marché d'occasion. Les citoyens qui nourrissaient de grands espoirs d'acquérir une voiture neuve grâce à un crédit bancaire se sont tournés vers les marchés de voitures d'occasion. Tout le monde s'accorde à dire que la hausse des prix des voitures d'occasion s'explique par le fait que la demande a augmenté. Le marché d'occasion de Boufarik, tenu comme à son habitude tous les jeudis, voit un engouement important, autant par les vendeurs que par les acheteurs, venus dénicher de bonnes affaires. Le même rush, selon un acheteur, est constaté sur l'ensemble des marchés du territoire national. Sur le plan des transactions, à mesure que la journée avance, les pourparlers entre vendeurs et acheteurs vont bon train. Les prix varient selon la marque, le modèle, l'année de la mise en circulation et l'état de la voiture. Toutefois, les prix minimums varient entre 40 et 45 millions de centimes. Commentant cette hausse des prix, un acheteur estime que «les vendeurs demandent des prix exorbitant pour gagner de grands bénéfices». En outre, certains acheteurs font constater que les prix sont presque comme ceux du neuf. Un autre acheteur déclare pour sa part : « J'ai une bourse réduite, cependant j'espérai pouvoir dénicher une bonne occasion mais c'est un leurre. Quant aux vendeurs, ils assurent que les prix sont conditionnés par l'offre et la demande. « Je propose une Peugeot 307 à 102 millions de centimes. Ma voiture est en bon état, alors je ne vois par pourquoi je la braderai», commente un vendeur. Outre les marchés classiques, les internautes algériens, grâce au développement des technologies et de l'Internet, ont créé sur la toile le site «Ouedkniss», qui permet également de publier des annonces de vente de voitures d'occasion. Là aussi, les offres ne sont pas plus clémentes. Les prix varient selon les mêmes critères des marchés classiques et la voiture la moins chère est cédée à 45 millions de centimes. Par ailleurs, les concessionnaires ont vu leur vente baisser considérablement à partir du mois d'août 2009. Il faut savoir que le nombre global des véhicules introduites en Algérie par les concessionnaires et les particuliers est passé de 257.814 en 2008 à 212.448 en 2009, selon les services des Douanes.