De notre bureau : Regret n «En onze années d'activité, nous ressentons parfois un découragement lorsque les moyens importants mis par l'Etat pour la lecture ne trouvent pas le public ciblé». C'est le constat fait par Yahi Ahmed, 43 ans, responsable d'un des deux bibliobus présents à Blida dans le cadre du festival «Lire en fête». Le long du boulevard Laïchi-Abdallah, 7 500 livres attendent d'être consultés par les enfants et les adultes. C'est M. Yahi qui reçoit à l'intérieur du bus. Le rayonnage est judicieux et des bancs, à l'extérieur, permettent aux lectrices et lecteurs de consulter sereinement les ouvrages. «Il faut que l'enfant profite de ces occasions qui lui apportent le livre juste chez lui sinon ce n'est pas la peine de fournir autant d'efforts, notamment lorsqu'on sait que le livre n'est pas prêté à domicile, limitant énormément l'afflux des lecteurs potentiels.» Les employés sont là pour renseigner sur les titres et leurs disponibilités. Les enfants cherchent surtout les livres scientifiques. Alors qu'on enregistrait un afflux record d'enfants de 6 à 12 ans, M. Yahi attirera notre attention sur la fréquentation des lieux par les adultes : les jeunes de 15 à 30 ans sont absents. Le bibliobus algérien est devenu pratiquement une tradition à travers le territoire national puisque les 48 wilayas l'ont reçu et certaines telles que Jijel, Adrar, Béjaïa et Blida ont eu l'honneur de le recevoir plus de trois fois. Pour rappel, la première caravane avait démarré en l'an 2000 depuis Blida. A ce jour, douze bus sillonnent les espaces du vaste territoire national ; même les territoires du Sahara occidental et la ville de Tunis ont reçu la caravane. «Nous allons là où nous sommes invités et ou le programme l'exige.» Constat d'échec cependant avec le peu d'enthousiasme constaté chez l'Algérien devant le livre : «Nos salles à la Bibliothèque nationale servent surtout de lieux de travail et la lecture rencontre peu d'engouement parce que d'autres moyens tels que l'Internet, la télévision ont envahi le quotidien de l'Algérien et il est donc difficile d'imposer le livre.» Parlant des solutions envisagées, M. Yahi parlera de la multiplication des bibliothèques, la facilitation des adhésions, l'accord de prêts pour deux semaines renouvelables. La concentration des thèmes recherchés chez le lecteur ou la lectrice demeure dans le domaine de la religion, du technique, de la littérature arabe et de l'Histoire sur la Révolution algérienne, et ce, à tous les paliers scolaires. «Lire en fête» reviendra l Le festival «Lire en fête» a été clôturé samedi soir au grand dam des centaines d'enfants et de familles ayant pris l'habitude de sortir le soir se détendre au boulevard Laïchi tout en s'adonnant aux multiples activités liées à la lecture. Entamée le 23 du mois de juillet, la fête a connu un véritable succès, au regard du contenu du Livre d'or et du constat sur place chaque nuit. «L'idée de placer les stands d'activité au boulevard de Bab Sebt a finalement été la bonne puisque c'est un lieu de passage, mais une fois l'animation connue, c'est l'événement en lui-même qui attirait du monde», a estimé M. Semmadi, directeur de la culture pour la wilaya de Blida et commissaire du Festival. Lecture de bande dessinée, théâtre pour enfants, ateliers de peinture et de poterie, dessin assisté par ordinateur et bibliobus furent les stands les plus visités même si des tours de prestidigitation et la présence des clowns détournèrent quelque peu l'attention des centaines d'enfants. M. Chelha, président de l'association Chlorophylle a bien tenté d'intéresser le jeune public avec du coloriage et la lecture des petites histoires, mais c'est le passage des clowns qui suscitait le plus d'intérêt chaque soir. Le comité directeur du Festival a promis une meilleure qualité des prestations, à la lumière de l'expérience acquise, pour le second festival prévu durant les vacances de printemps en 2011. Société civile : les problèmes de la communauté décortiqués A quelques jours du ramadan l'Exécutif communal de l'apc de Blida a réuni jeudi à la salle Touri, outre les élus et chefs de services, l'ensemble des associations et comités de quartiers activant dans la commune. Les doléances de ces derniers concernaient surtout l'éclairage public. Le président d'une association a soulevé l'épineux problème de l'absence de vespasiennes dans tout Blida où plus d'un million de personnes sont présentes dans la journée. «C'est une source d'activités et de rentabilité pour les jeunes en quête d'emploi», a affirmé M. Mourad. Autre motif d'inquiétude pour les citoyens, la disparition des fontaines publiques qui faisaient la fierté et la joie des riverains dans toutes les ruelles et placettes. Zenqet el-cadhi, zenqet el-araïche, zenqet el-wesfane, zenqet el-bey sont parmi les plus anciennes rues de la ville de Blida et il serait intéressant, dans le cadre de la restauration du vieux bâti, d'inscrire ce patrimoine dans le registre national. Un citoyen trouvera par ailleurs étrange que la Place du 1er-Novembre, cœur et symbole de la ville, n'ait pas encore son comité de quartier, laissant à l'abandon quelques-unes des pièces architecturales de différentes époques historiques. Autre souci de la magistrature civile, le vol des avaloirs pour l'écoulement des eaux de pluie. «Nous sommes confrontés à des scènes effroyables et insensées de vols de tout ce qui peut être pris et vendu. Nous tentons actuellement de combattre ce phénomène qui devient de plus en plus alarmant», assure le P/APC. Il a été évoqué l'absence des espaces et aires de jeux pour les jeunes dans les cités et quartiers. «Utiliser les espaces et terrains se trouvant dans les instituts et écoles pour donner l'occasion aux nombreux jeunes de la ville de s'adonner à leurs occupations favorite», telle a été la proposition d'un groupe de jeunes adhérant à une association. La bibliothèque, autre point qui inquiète, a permis la révélation d'un détail lourd de sens. «Une décision du wali a été signée depuis neuf mois pour attribuer les locaux et la bibliothèque de l'ex-Sempac sis au boulevard Laïchi à la commune de Blida et, à ce jour, rien n'a été fait.» Ce laxisme a été dénoncé avec force par quelques présidents d'association ayant comme souci l'activité culturelle des jeunes. Les moyens financiers existent pourtant, comme les quatre millions de dinars ayant servi à la construction d'une clôture du côté du quartier Bécourt devant servir de terrain d'assiette à un grand projet émirati et qui a été annulé. Aujourd'hui, la clôture a disparu, mais qui répondra de l'argent public dépensé pour rien ? L'USM Blida dans de meilleures conditions l Sérénité chez les supporters blidéens durant l'intersaison ! Des noms et des prédispositions pour une bonne entame de la saison ont donné le sourire aux milliers d'aficionados blidéens. Gaouaoui gardera les bois, Bentayeb et Bettam du CA Bordj Bou-Arréridj ainsi que Meguenni ( MOC) et Aliouane (RCK) sont parmi les recrues de renom ramenées par le club. L'entraîneur Mokhtar Assas n'a pas hésité à inscrire sur son calepin sept joueurs de la catégorie junior du club et qui sont en Tunisie avec les autres éléments. Haouès Idriss va avoir du pain sur la planche pour la préparation physique avant le début du championnat et le club a même préféré annuler la première confrontation amicale qui devait opposer l'USMB au Club Africain, montrant par là quelques appréhensions devant le manque de condition. Le retour est prévu pour le 9 août prochain, la veille du début du ramadan. Il y aura la présence de l'attaquant Ezetchiel qui séjourne actuellement dans son pays avec l'EN. Blida enregistre les départs de Herbache, Belahouel, Ghanem, Guessoum... A Blida, le terrain réplique du côté du stade Tchaker est en pleine préparation tout comme une réplique réduite en tartan prévue pour les temps de pluie.