Résumé de la 2e partie n Ayant eu vent des agissements d'Emilien, le roi demande à le voir... L'officier se mit en colère et le gifla. Emilien dit alors à mi-voix : — De par la volonté de messire Brochet et selon mon bon plaisir, va, mon bâton, frotte-lui les côtes... Le bâton bondit et se mit à frapper l'officier. Celui-ci eut beaucoup de mal à se sauver. Le roi s'étonna de ce que son officier n'ait pu avoir raison d'Emilien et il lui envoya son plus grand dignitaire : — Amène-moi Emilien-le-bon-à-rien, sinon je te ferai trancher la tête. Le dignitaire acheta des raisins secs, des pruneaux, des pains d'épices, et il s'en alla vers l'isba où habitait Emilien. Il entra et demanda aux jeunes femmes ce que préférait Emilien. — Emilien aime bien qu'on lui parle gentiment, qu'on lui promette de splendides vêtements, alors il fait tout ce qu'on lui demande. Le grand dignitaire donna les raisins secs, les pruneaux et les pains d'épices à Emilien et lui dit : — Emilien, pourquoi restes-tu allongé sur ton poêle ? Allons trouver le roi. — Mais je suis bien installé au chaud... — Emilien, chez le roi, on te nourrira bien, on te donnera à boire. Allons, viens avec moi. — Je n'en ai pas envie, moi... — Emilien, le roi t'offrira des vêtements splendides, une toque en fourrure et des bottes. Emilien réfléchit longuement, puis répondit : — Bon, d'accord, pars le premier, je te suivrai. Le général s'en alla. Emilien resta encore quelque temps allongé, puis il dit : — De par la volonté de messire Brochet et selon mon bon plaisir, va, mon poêle, allons chez le roi... On entendit alors un énorme craquement, le toit trembla, un mur s'abattit et le poêle sortit dans la rue et prit la route vers le palais du roi. Le roi, qui regardait par la fenêtre, s'étonna : — Quel est donc ce phénomène ? Le grand dignitaire lui répondit : — C'est Emilien qui vient te voir, monté sur son poêle. Le roi sortit sur le perron : — Qu'est-ce donc, Emilien, on se plaint beaucoup de toi ? Tu as renversé beaucoup de monde. — Et pourquoi se sont-ils jetés sous mon traîneau ? Au même instant la fille du roi, la princesse Marie, se mit à sa fenêtre et regarda Emilien. Emilien l'aperçut et prononça à mi-voix : — De par la volonté de messire Brochet et selon mon bon plaisir, que la fille du roi tombe amoureuse de moi... Et il dit encore : — Mon poêle, retourne à la maison... Le poêle fit demi-tour et s'en retourna. Il rentra dans l'isba et se remit à sa place. Et Emilien restait toujours allongé. Au palais du roi, ce n'étaient que cris et larmes. La princesse Marie se languissait d'Emilien, elle ne pouvait vivre sans lui. Elle demanda à son père qu'il la donne pour épouse à Emilien. Le roi, fort affligé, ordonna à son grand dignitaire : — Allons, ramène-moi Emilien mort ou vif, ou je te ferai trancher la tête. (à suivre...)