l Une femme âgée de 44 ans a été retrouvée, avant-hier lundi, par sa mère, inanimée, dans son logement à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, après avoir avalé des médicaments. A ses côtés, le corps sans vie de sa fillette de 8 ans. Une enfant qui souffrait de handicaps moteur et cérébral, et qui a été étranglée par sa mère, après avoir été droguée. Selon Hervé Pavy, juste avant d'être transportée à l'hôpital, la mère «a dit spontanément que c'est elle qui, la veille au soir, avait drogué son enfant avec un comprimé ou deux de neuroleptique, et avec une écharpe l'avait étranglée». L'autopsie du corps de la victime, pratiquée, hier, mardi, a confirmé la version de cette mère. Le magistrat a indiqué qu'il s'agissait d'un «drame du désespoir, voire de la désespérance». A la naissance de sa fille, cette mère avait démissionné de son poste d'employée de banque pour s'occuper seule de son enfant, il y a 8 ans, le père de la fillette les ayant abandonnées. Le procureur de la République a précisé que l'acte de cette mère pouvait être «qualifié d'assassinat, mais aussi d'acte de désespérance». Il s'interroge même sur la suite judiciaire à donner à ce drame. Un magistrat qui a ajouté que cette maman était «à bout, son enfant pleurait tout le temps». Une maman qui avait quitté la région parisienne, il y a deux mois, pour s'installer en Bretagne, car elle avait imaginé que «la vie serait plus facile», mais elle n'a pas pu supporter seule la prise en charge de la fille handicapée.