Préparation Après les dépenses liées aux transferts d?intersaison, avec les primes de signature et les arriérés des dernières tranches de l?exercice précédent, les clubs passent, sans répit, aux frais du stage de préparation. Dans ce chapitre relatif aux stages d?avant-saison, et selon les moyens de chaque club, la tendance générale penche vers la préparation à l?étranger qui exige des coûts plus élevés. La facture moyenne d?un stage en Europe, qu?il soit en France ou ailleurs, tournerait autour de 4 à 5 millions de dinars, voire un peu plus si le séjour dépasse les trois semaines ou que la délégation comporte un plus grand nombre de membres. Ce créneau lucratif a même donné des idées à certains, comme Demigha, l?ex-président du MOC, qui aurait, selon des sources bien informées, investi dans un centre de préparation à Aïn Draham en Tunisie. Et en citant ce pays voisin, il est regrettable de constater que l?Algérie ne dispose pas des mêmes infrastructures ! Le RCK, à Hammam Lif (La Goulette), l?USC à Bordj, Sedria et le CAB à Aïn Draham, ce sont trois clubs de l?élite qui ont choisi nos voisins de l?Est alors que les données climatiques sont pratiquement les mêmes que dans notre pays, même si les endroits choisis présentent un microclimat idéal pour la préparation. De tels sites existent en Algérie, et en nombre, mais aucun centre digne de ce nom n?offre le top en matière de commodités pour une bonne préparation. Aujourd?hui, un chalet perché en montagne (si on peut y accéder bien sûr) ou une forêt bien arborée ne suffisent plus. Il y a d?autres exigences : la qualité des pelouses sur lesquelles on s?entraîne et les moyens de récupération. La plupart des techniciens exigent maintenant ce type de stage et beaucoup de joueurs se sont habitués à de tels virées estivales dans des contrées où le climat est plus clément et propice à l?effort, sans compter que les voyages raffermissent les liens d?un groupe et forgent la carrière d?un footballeur. «Si je pouvais, je resterais plus d?un mois, car il est impossible de s?entraîner sous 40°c et sur un terrain synthétique comme celui de Bologhine», disait Saâdi à certains qui lui reprochaient d?avoir opté pour un long séjour en Pologne. Une destination de plus en plus prisée ces dernières années (le CRB, le MCO, le CABBA et l?ESS y sont inscrits déjà). La JSK, elle, a retrouvé son habituel centre de l?Etat dans la région stéphanoise. Quant à la JSMB et à l?USMA, c?est à Tignes, en montagne, un site que l?équipe de France fréquente souvent, qu?ils ont choisi de se préparer. Le WAT a innové en allant en Turquie, un pays où le football a fait un bond extraordinaire ces dernières années. Le NAHD, en revanche, et en raison de restrictions budgétaires, a été contraint de rester à Alger alors que la saison dernière c?est à la Commanderie, le centre de l?Olympique de Marseille, que les hommes du président Ighil avaient rechargé leurs batteries. Si maintenant le stage à l?étranger devient une nécessité et non pas un voyage d?agrément, à quoi sert-il vraiment, si le reste de la saison les équipes ont du mal à trouver des aires pour s?entraîner ou partager leurs stades avec d?autres, notamment au niveau de la capitale ?