Suspense n Ayant promis de se faire le porte-parole de leurs revendications auprès du Président, Djamel Ould Abbès devra dresser un compte-rendu aux syndicats. «Le chef de cabinet du ministère nous a informé que nous serons conviés à une séance de travail avec le ministre juste après l'Aïd. C'est seulement à ce moment là que nous saurons la suite qui a été donnée à nos revendications», a déclaré docteur Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp). Les praticiens n'attendaient que la réunion d'évaluation de leur ministre avec le président de la République pour «cadrer» leur mouvement. L'audience d'évaluation du secteur accordée par le Président a été attentivement suivie par le Snpsp, car Ould Abbès devait remettre un rapport détaillé au président de la République. «Après la rencontre avec le ministre, nous allons donner la parole à la base. Nous allons donc réunir le conseil national en session extraordinaire vers la fin du mois en cours pour évaluer les résultats et savoir s'il y a nécessité de reprendre notre action de protestation.» Pour l'intersyndicale de la santé publique, à savoir les praticiens et les praticiens spécialistes, le retour à l'activité normale depuis maintenant plus de trois mois ne traduit rien d'autre qu'une trêve accordée au nouveau ministre de la Santé. A la tête du département de la santé depuis le dernier remaniement ministériel, fin mai, Djamel Ould Abbès a eu plusieurs séances de travail avec les syndicats du secteur. A diverses occasions, il n'a pas manqué de rappeler que les représentants des praticiens de la santé publique sont dorénavant des partenaires sociaux. Ils seront, par ricochet, associés aux réformes et programmes qui seront menés à l'avenir dans le secteur. Mais bien que satisfaits par le cours des discussions avec le successeur de Saïd Barkat, les syndicalistes ne cachent pas leur impatience. «En dépit de l'apaisement de notre relation avec la tutelle et le bon cours des négociations, nous attendons que des solutions soient apportées concrètement», ajoute notre interlocuteur en précisant que «les praticiens tiennent plus que jamais à leurs revendications». En ce qui concerne le représentant des praticiens de la santé publique, la tutelle devra choisir entre deux solutions possibles : régler les problèmes des fonctionnaires ou laisser pourrir la situation. En somme, les jours à venir seront certainement décisifs pour le secteur de la santé publique. Retour à la protestation ou non, cela dépendra de l'évaluation faite des réponses de Ould Abbès par les praticiens.