Les syndicats autonomes de la santé publique attendent encore la concrétisation des promesses du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, qui devra donner des réponses claires au partenaire social après l'audience qui lui est consacrée par le président de la République. Les syndicats pourront par la suite statuer sur la reprise ou non de leur mouvement de protestation, suspendu après six mois débrayage, afin de répondre à l'appel au dialogue exprimé par le nouveau ministre de tutelle. Joint par téléphone hier, le Dr Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a indiqué : «après les réunions de travail que nous avons tenues avec la tutelle, nous attendons toujours les propositions du ministre qui a promis d'exposer nos requêtes lors de son audience prévue pour bientôt avec le président de la République». Il ajoute : «nous sommes dans une phase d'expectative et nous gardons espoir». Des réunions de bureaux auront lieu après l'Aïd El Fitr, afin d'arrêter une date pour la tenue du conseil national du syndicat, avance le président du SNPSP, où il sera question de discuter des décisions qui seront prises. Mais avant cela, des assemblées générales auront lieu dans les établissements sanitaires à la rentrée sociale, confie-t-il. Depuis le changement effectué à la tête du ministère de la santé, (installation d'Ould Abbas à la place de Saïd Barkat), la crise qui régnait dans le secteur semble prendre une nouvelle tournure. Le nouveau responsable du secteur se déclare disposé à prendre en charge l'ensemble des doléances de la famille de la santé publique. De surcroît, ce dernier a reçu le feu vert du président de la République pour résoudre les problèmes de son secteur, notamment celui de satisfaire les revendications de pas moins de 30 000 praticiens généralistes et spécialistes. Dans ce cadre, Ould Abbas avait annoncé récemment la satisfaction de deux dossiers qui constituent la plateforme de revendications de la corporation, à savoir l'aménagement et la répartition des horaires de travail et le gel de la décision portant ponction sur salaires des médecins ayant participé à la grève. Pour les autres problèmes soulevés, qui «ne font pas partie de mes prérogatives», a précisé le ministre, ils seront donc exposés au président de la république bientôt. Une commission mixte chargée de suivre et de maintenir le dialogue entre les syndicats autonomes et le ministère de la Santé, mise en place, se chargera d'établir un rapport détaillé qui sera présenté au premier magistrat du pays.