Rien ne va plus à l'APC de Tizi-Ouzou. Isolé et acculé, le président de l'APC, Mouloud Belhadj, qui refuse de renoncer à son poste de maire malgré l'insistance de son parti pour qu'il démissionne, est en congé maladie depuis hier, mercredi. Selon des informations vérifiées et recoupées auprès des élus à l'APC, de la mouhafadha et de l'administration, le P/APC aurait pris un congé maladie de 30 jours... Une démarche qui intervient quelques jours après qu'il ait été lâché par les élus de son parti, le FLN en l'occurrence. En effet, deux jours avant l'Aïd, soit le mercredi 8 septembre, les élus de la formation de Abdellaziz Belkhadem se sont réunis, sans le maire, au siège de la mouhafadha où ils ont signé un retrait de confiance à Mouloud Belhadj. Durant cette même rencontre, Naguim Koli a été élu par 4 membres de l'APC sur 5 pour remplacer le P/APC «déchu». Le cinquième élu qui s'est opposé à cette démarche, M. Djebari, a été exclu et devait être traduit devant une commission de discipline. Il est à noter que l'APC de Tizi-Ouzou vit un blocage sans précédent, ce qui a conduit les élus du FFS, du RCD et du RND à dénoncer la «mauvaise», voire la «non-gestion» qui caractérise l'APC, entravant le développement de la commune. Les élus du FFS ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ont tiré à boulets rouges sur le maire et annoncé leur retrait de confiance à ce dernier. Les élus du RCD et du du RND en ont fait de même. Ceux du FLN ont tenté par tous les moyens de redresser la situation avant de comprendre que la solution passait inéluctablement par le remplacement du P/APC. Ils ont fini, eux aussi, par signer un retrait de confiance au maire. S'il est vrai que tout retrait de confiance doit être voté en assemblée par les deux tiers des élus pour être validé par l'administration, les élus FLN, RCD RND et FFS qui ont signé les 4 retraits de confiance affirment que leur démarche est légale et sera prise en considération par l'administration. D'ailleurs, selon des indiscrétions, la situation de blocage que vit l'APC a fait l'objet de réunions entre le mouhafedh et le wali, ce dernier s'inquiétant de la non-concrétisation des projets de développement inscrits au profit de la commune chef-lieu de wilaya. En attendant que la situation du départ du P/APC sollicité par son parti pour déposer sa démission de son poste soit tirée au clair, c'est le S.G. M. Faroudj qui gérera les affaires de la cité, une tâche qui n'est pas de tout repos... Nous y reviendrons.