Implanté dans l'enceinte du CHU Frantz-Fanon de Blida, l'Institut sera mis en service au courant du premier trimestre 2011, a annoncé, hier, lundi, le ministre de la Santé. Accusant un grand retard dans sa réalisation, l'Institut national du rein est attendu avec impatience par des centaines de familles algériennes qui comptent des membres souffrant de maladies du rein et dont la prise en charge se montre souvent insuffisante. En effet, en raison des multiples missions qu'elle est appelée à accomplir en matière de chirurgie du rein, d'urologie et d'autres spécialités connexes, cette structure sera, selon M. Ould Abbes, sollicitée par des pays voisins qui n'en disposent pas ou du moins dont la prise en charge de certaines spécialités n'est pas assurée. Durant son inspection de cette structure en chantier, le ministre a fait savoir qu'une enveloppe de 3 milliards de dinars a été mobilisée pour la réalisation de cet établissement hospitalier. Il a également rappelé que les travaux ont été lancés en mai 2006 par le président de la République. Sur place, le ministre a pris connaissance des différentes contraintes qui entravent la bonne marche de ce projet. Il a donné des instructions fermes pour rattraper le retard et livrer l'Institut dans les plus brefs délais. M. Ould-Abbes a indiqué que parallèlement à la réception de cet Institut, un projet de création d'une agence nationale de greffe d'organes a été soumis récemment au gouvernement pour adoption. Selon les données chiffrées présentées par le ministre, 16 600 malades sont soumis à des séances d'hémodialyse à l'échelle nationale, «d'où la nécessité d'engager une réflexion pour éviter aux patients ces longues et pénibles». Dans ce contexte, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation en direction des citoyens en vue de leur expliquer le bien-fondé et l'importance vitale du don d'organes pour sauver des vies humaines.