De notre bureau : Rendez-vous n En prévision des deuxièmes assises nationales de la pêche prévues les 17 et 18 de ce mois, la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya a organisé cette semaine une conférence de presse. M. Djabali mettra d'emblée l'accent sur l'importance de développer l'élevage du poisson dans des fermes aquacoles ou par l'ensemencement des barrages, des retenues collinaires et même des bassins d'irrigation des agriculteurs afin de pouvoir répondre à la demande en matière de produits de la mer et aussi faire baisser le prix du poisson dont la sardine, jadis qualifiée de «viande du pauvre», est devenue inabordable pour les familles à faibles revenus. La ferme aquacole d'Azeffoun, entrée en production depuis environ une année, est la première du genre réalisée au niveau national. Sa production de 1 200 000 tonnes de loup et de dorade dépasse la production des deux ports de Tigzirt et d'Azeffoun.Toutefois, si le poisson de la ferme n'est pas disponible sur le marché local c'est parce qu'il est destiné aux hôtels et restaurants de la wilaya et d'Alger. S'agissant du prix élevé du poisson de la ferme, le directeur de la pêche dira que cela est «en partie dû au prix de l'aliment qui est importé et qui coûte très cher.» A la ferme, le prix de revient du poisson est de 5 00 DA.«Avec la chaîne de distribution et les différents intermédiaires, il atteint les 800 Da et même plus». La multiplication des fermes aquacoles permettra de mettre sur le marché une plus grande quantité de poisson et du coup réduire les prix de vente, dira le premier responsable de la pêche. Selon un document qui nous a été remis en 2009, la wilaya de Tizi Ouzou a produit 1 011,69 tonnes de poissons, dont 193,27 tonnes de poissons blancs, 566,10 tonnes de poissons bleus, 52,9 tonnes de squales et d'espadons, 189,69 tonnes de crustacés et 9,73 tonnes de mollusques. La flottille de pêche de la wilaya de Tizi Ouzou a connu une évolution progressive grâce aux différents programmes de développement en passant de 179 unités en 2005 à 220 unités au premier trimestre de l'année en cours. Il s'agit de 12 chalutiers, 28 sardiniers, 01 thonier senneur et 179 petits métiers. Il est à noter que les deux ports de Tigzirt et d'Azeffoun sont saturés en petits métiers. La réalisation de plages d'échouage d'une capacité de 30 barques chacune permettra d'injecter de nouvelles embarcations et la création d'un total de 180 emplois directs et 360 emplois indirects. La population maritime compte 419 inscrits dont 141 patrons, 41 mécaniciens et 237 marins. Le chiffre était de 263 en 2005. Journée mondiale de l'alimentation Pour célébrer la Journée mondiale de l'alimentation, la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, en collaboration avec la Direction de la pêche et de l'aquaculture, organise, aujourd'hui, (jeudi), à Tigzirt, une journée de sensibilisation sur la gestion rationnelle des ressources halieutiques et l'utilisation des caisses en plastique. L'événement qui aura lieu à la salle de cinéma de la ville, verra la participation des directions du commerce et de l'agriculture, de la conservation des forêts ainsi que des organismes de création d'emploi (Angem, Ansej et Cnac) et de la Badr. Outre une exposition- vente, il y aura la lecture du texte officiel de la FAO, une conférence sur la charte du pêcheur qui sera animée par un enseignant de Inspa d'Alger et une intervention d'un représentant de l'entreprise Socoplast sur les caractéristiques techniques des caisses en plastique utilisées pour les produits de la pêche. La crevette d'Azeffoun régale les Espagnols La côte d'Azeffoun dans la wilaya de Tizi Ouzou attire des pêcheurs de tout le pays. Des bateaux en provenance de Béjaïa, de Boumerdès, de Béni-Saf... se rendent à Azeffoun, réputée pour sa crevette royale, pour pêcher ce crustacé destiné exclusivement à l'exportation. Selon le directeur de la pêche, M. Djabali, chaque semaine environ 1200 kg de crevettes sont péchés et exportés directement vers l'Espagne. Des pêcheurs de cette localité nous informent que les transactions se font directement en mer. De ce fait, non seulement le produit est exporté sans label mais aussi sans aucun intérêt pour l'économie nationale. Le directeur de la pêche dira que si la crevette n'est pas vendue localement, c'est parce qu'elle n'est pas rentable pour les pêcheurs. Les algériens qui ne peuvent se permettre ce crustacé frais vu son prix qui dépasse les 2 000 Da le kilo, doivent se rabattre sur la crevette congelée essentiellement importée d'Espagne... Quant à la traçabilité du produit, il a fallu que la commission européenne exige des certificats de pêche à l'exportation pour que la crevette d'Azeffoun puisse enfin se vendre sous le label algérien. Perturbations dans l'approvisionnement en lait Depuis plusieurs mois, Tizi Ouzou, à l'instar d'autres wilayas du pays, vit une perturbation dans la distribution du lait, un produit de large consommation, devenu rare dans les commerces. En raison d'une rupture de stocks de poudre au niveau de l'office national de lait (Onil), les laiteries de la wilaya dont celle de Draâ Ben Khedda qui est la plus importante avec une production de 280 000 litres/jour, sont souvent réduites à cesser leur activité durant un, voire deux jours. Dimanche dernier, la laiterie de Draâ Ben Khedda a d'ailleurs arrêté son activité pour rupture de stocks pour reprendre le lendemain après avoir reçu 30 tonnes de poudre de lait, une quantité suffisante pour trois jours seulement. Le quota habituel distribué aux commerçants avait été revu à la baisse en raison de cette situation et du coup les familles ont, elles aussi, réduit leur consommation de lait. Selon la direction du commerce dont nous nous sommes rapprochés, le problème de l'unité de Draâ Ben Khedda remonte à 2008 lorsque cette laiterie avait demandé à l'Onil l'augmentation de son quota de poudre pour produire 40 000 litres supplémentaires qui lui permettraient d'atteindre une capacité de production de 320 000 à 340 000 l/j et ainsi couvrir la demande locale. La laiterie avait payé pour l'achat de 400 tonnes de poudre mais n'a reçu qu'une première tranche de 120 tonnes prélevées sur le quota de la wilaya d'Oran. Il est à noter que la capacité de production de la laiterie de Draâ Ben Khedda est de 400 000 l/j. Actuellement les camions de l'unité attendent, chaque jour, au niveau des dépôts de l'Onil (Blida, Mostaganem, Annaba…) les arrivages de poudre pour les acheminer aussitôt vers l'unité de production.