L'accusation a requis aujourd'hui, lundi, de deux à cinq ans de prison au tribunal correctionnel d'Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, contre les huit personnes interpellées en situation de non-jeûne durant le mois de ramadan dernier. Les prévenus avaient été arrêtés fin août par la police à Ighzer Amokrane, à une dizaine de kilomètres d'Akbou alors qu'ils buvaient du café dans un local commercial fermé. Ils ont été inculpés d'atteinte aux «préceptes de l'Islam», ce qui est punissable de deux à cinq ans d'emprisonnement. A l'ouverture du procès, le procureur a requis «l'application de la loi en vertu de l'article 144 bis 2 du code pénal». A l'extérieur du tribunal, une importante manifestation était organisée en présence d'associations de défense des droits de l'Homme, de partis politiques et d'habitants de la région, selon des témoins.