Constat n Au niveau des grandes villes, l'offre est plus ou moins importante. Mais la demande est très forte ! Du coup, des tensions pour ne pas dire des pénuries, sont régulièrement enregistrées. On ne le dira jamais assez : le pain est le principal aliment de l'Algérien. Pour le vérifier, il suffit de se rendre… dans les boulangeries. Chaque jour que Dieu fait, les boulangers sont pris d'assaut par des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes en quête de pain. Dans certaines régions du pays, la demande sur cette précieuse denrée est telle qu'il faut se lever tôt pour être sûr de s'en procurer. Passées 9 ou 10 heures par exemple, il est quasiment impossible d'en trouver. Au niveau des grandes villes, l'offre est un peu plus importante. Mais la demande est encore plus forte ! Du coup, des tensions pour ne pas dire des pénuries, sont régulièrement enregistrées. C'est du moins le cas à Alger où il est rare de trouver du pain dans les boulangeries. Dès qu'il sort des fours, il est vendu ! Il faut dire que les chefs de famille connaissent par cœur les horaires de «cuisson» et s'arrangent toujours pour être au rendez-vous. A l'heure H d'ailleurs, des files d'attente, parfois très longues, s'y forment chaque jour. Pour ceux qui ne peuvent pas être là car ayant des obligations familiales, professionnelles ou autres, sympathiser avec le boulanger du coin devient inéluctable pour avoir la certitude de se procurer son pain de la journée. «Les commandes sont le plus souvent de 6 à 7 baguettes», relève un employé d'une boulangerie qui a pignon sur rue à Alger-Centre. Selon lui, le dernier des clients achète 4 pains. «Certains, dont les familles sont certainement très nombreuses, en prennent jusqu'à 15 par jour», poursuit-il. Quand une boulangerie ferme pour une raison ou une autre, c'est tout le quartier qui est déstabilisé. «Où va-t-on acheter notre pain ? Cette situation va-t-elle durer ?» Ces questions et d'autres encore reviennent ainsi avec insistance chez les habitants qui, en attendant, se rabattent sur le pain fait maison. L'essentiel pour eux est que cet aliment soit présent sur la table à l'heure du repas. Pour eux comme pour le commun des Algériens, «un repas sans pain n'est pas un repas !» Engouement pour «Khobz eddar» L'on assiste, depuis quelque temps, à la prolifération d'un commerce d'un genre nouveau : la vente de pain fait maison. Très porteur certainement, le créneau a été investi par de nombreux commerçants. Mais aussi par des…enfants issus de familles modestes. Même s'il est un peu plus cher que le pain ordinaire, Khobz eddar comme on l'appelle couramment connaît un engouement certain, notamment durant le mois de ramadan.