Vingt et une personnes ont été tuées et 153 arrêtées en quatre jours de violences entre trafiquants de drogue et policiers, a annoncé hier soir le porte-parole de la police. Dans la seule journée d'hier, dix trafiquants ont été tués par la police qui est entrée en force dans des favelas. La veille, deux autres sont morts au cours d'échanges de tirs entre narcotrafiquants et forces de l'ordre. Dans la nuit de mardi à mercredi, dix-huit véhicules, dont cinq autobus et un mini-bus, ont été incendiés et un poste de police mitraillé. Des images de bus en flammes dans divers quartiers de la ville passaient en boucle à la télévision. Les attaques nocturnes, qualifiées de scènes de «guérilla» ont eu lieu sur de grands axes routiers, tels que la «Linha vermelha» qui conduit à l'aéroport international, semant la panique dans divers quartiers de la ville. Dans la plupart des cas, les assaillants interceptent le véhicule, font descendre les passagers, l'arrosent d'essence et y mettent le feu. Ces violences sont une riposte à la création il y a deux ans des Unités de police pacificatrice (UPP) qui visent à rétablir la paix et les services de l'Etat dans les quartiers pauvres contrôlés par les trafiquants.