Les parents d'élèves ont fini par être excédés par la lourdeur des cartables que leurs enfants sont contraints de transporter, matin et soir. Avec leur corps chétif, en pleine croissance et parfois mal nourris. «Ces enfants font quatre fois par jour le trajet de la maison à l'école avec un cartable pesant plus de 10 kg. Et les écoles sont souvent éloignées des domiciles», témoigne un parent d'élève membre de l'association des parents d'élèves de la wilaya d'Alger. Cette contrainte imposée à l'enfant occasionne, à la longue, maux et déformations, le surmenage, la fatigue et l'épuisement par essoufflement dus au rétrécissement de la cage thoracique. Si le mal de dos fait partie de ces maux, certains parents associent l'apparition de la scoliose chez certains élèves à cette lourdeur excessive du cartable. Une situation qui n'a pas laissé indifférentes les associations de parents d'élèves. La Fédération nationale des associations de parents d'élèves suggère que soit approuvé son projet «Pupitre» «pour permettre aux élèves de conserver leurs fournitures et de n'emporter chez eux que ce dont ils ont besoin». Même son de cloche chez l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger qui a interpellé, lors de la rentrée scolaire 2010, le premier responsable du secteur de l'Education sur entre autres problèmes, celui de la lourdeur du cartable. Le ministre de l'Education nationale a «réagi en réactivant la décision prise durant l'année scolaire 2008/2009 d'équiper les classes de casiers individuels pour alléger le poids du cartable», rappelle l'association. Elle déplore néanmoins que «le nombre de livres à transporter résulte de la mauvaise gestion de l'emploi du temps. De plus une telle solution ne peut être viable avec la surcharge de classes, voire les doubles vacations».