Résumé de la 28e partie n Alors que Sofiane annonce à sa mère son intention d'épouser Nadia, l'interne dont il a fait la connaissance, une autre Nadia, celle qu'il a connue, il y a quinze ans, refait surface. Il introduit la mère dans la salle de soin, puis il dit à la jeune femme. — Viens, nous allons dans mon bureau ! Elle le suit, fortement intimidée. Ils entrent dans le bureau. — Nadia, lui dit-il, très ému. Elle baisse les yeux. Il lui relève légèrement le menton. —Tu ne veux pas me regarder ? —Je te demande pardon ! — Pardon, mais pourquoi ? Elle le regarde et ses yeux se remplissent de larmes. — Je t'ai menti… Il ne dit rien. Il lui offre une chaise. — Assieds-toi ! Elle s'assoit. Puisqu'elle évoque le passé, autant en parler. — J'ai tellement souffert, dit-il. Le jour supposé de ton départ, je t'ai attendue à l'aéroport toute la journée… Elle étouffe un sanglot ; — Et en rentrant à la maison, continue-t-il, j'ai trouvé ta lettre… Cette fois-ci, elle pleure. — Tu aurais dû me dire que tu étais avec un autre ! — Je n'ai pas voulu te faire de peine, dit-elle, tu étais si gentil et si plein d'attention pour moi. il éclate : — C'est que je t'aimais, moi ! Je t'aimais ! Et je croyais que toi aussi, tu m'aimais ! Elle lève vers lui ses grands yeux, couleur noisette ; — Pardon ! — J'ai pleuré, j'ai crié… tu ne m'as même pas laissé ton adresse, un numéro de téléphone où te joindre… Rien, rien que cette lettre que j'ai gardée ! Elle s'essuie les yeux ; — J'ai été bien punie, dit-elle. L'homme que j'aimais m'a quittée… J'en ai connu un autre qui m'a épousée puis m'a abandonnée… Et puis, il y a eu la mort de mon petit frère… Un suicide ! Alors, ma mère a résolu de rentrer au pays, je l'ai naturellement suivie ! Il ferme les yeux et essaye encore de se rappeler le passé. Il la regarde. — A cause de toi, dit-il, je ne me suis pas marié… Et voilà que tu reviens, quinze ans après ! Elle se lève. — Tu n'aurais pas dû m'appeler, tout à l'heure, dans le parking… Je ne mérite pas de te revoir, de te parler… — Où vas-tu ? demande-t-il — Ma mère a dû terminer sa consultation, nous allons rentrer, je ne te reverrai plus ! Il l'arrête. — Je ne veux pas te perdre une seconde fois. Elle se jette dans ses bras. (à suivre...)