Depuis quelques jours, aucun bruit ni du côté de la Fédération algérienne de football ni du côté de la direction de la JS Kabylie après les graves accusations publiques portées par le président des Canaris contre le président Mohamed Raouraoua au sujet du match face au Ahly au Caire où, selon Hannachi, le patron de la FAF lui aurait demandé de donner le match aux Egyptiens. Raouraoua, de retour de La Mecque, où il a accompli le pèlerinage, a repris le plus normalement ses fonctions à la Fédération, présidant un bureau fédéral, se rendant en mission en Afrique et intervenant, hier, sur les ondes de la radio pour donner ses impressions au sujet de la désignation du Qatar comme organisateur de la Coupe du Monde 2022. Pour sa part, Moh Chérif Hannachi, et sur demande de ses pairs présidents, s'est rendu à la Fédération pour être écouté par la commission de discipline, sans qu'il y ait le moindre commentaire. Et c'est tout à fait normal car une réconciliation entre les deux hommes est en marche, après l'initiative prise par les présidents de club à l'issue de leur réunion du 24 novembre dernier à l'hôtel Mercure d'Alger. D'ailleurs, un comité de médiation composé de trois membres (Kerbadj du CRB, Medouar de l'ASO et Zetchi du Paradou), a été mis en place pour régler ce litige plutôt à l'amiable dans l'intérêt du football national qui n'a pas besoin de scandale ni de perte de crédibilité au moment où il entame son processus de professionnalisation avec l'aide incommensurable des pouvoirs publics. Les membres «réconciliateurs» s'attellent ainsi à calmer les esprits, à éviter d'autres tapages médiatiques et à réconcilier les deux hommes, car d'un côté Hannachi est le doyen des présidents et responsable de l'un des grands clubs d'Algérie et de l'autre le premier et puissant patron du football algérien. Quant aux accusations, qui n'ont interpellé personne, hormis la presse qui en a fait ses choux gras, et un député à l'APN, elles iront au placard des mauvais souvenirs.