Investissement n Cette année aura été prolifique pour la wilaya en matière de création de microentreprises au titre du dispositif Ansej. «Ce nombre de projets finalisés dépasse de loin l'objectif annuel qui nous a été assigné en guise de contribution au programme national de lutte contre le chômage», a indiqué le directeur de l'antenne locale de l'Ansej, Lamouri Hocine, en précisant que ces nouvelles micro-entreprises ont généré 1 840 emplois, pour un montant global d'investissement de 4,5 milliards de dinars, dont 3,1 milliards de crédits bancaires. Par créneaux d'activités, ces investissements se répartissent à concurrence de 686 pour les services, 287 pour le BTPH, 80 pour la petite industrie, 43 pour l'agriculture et l'agroalimentaire et 35 pour l'artisanat. «La nette prépondérance de la part des services s'explique par l'étendue du champ des activités relevant de ce secteur, englobant notamment les professions libérales et autres prestations ne nécessitant pas de gros investissements», a-t-il estimé, en relevant, a contrario de cette tendance, que «le faible engouement manifesté par les jeunes à l'endroit de l'artisanat, tient au fait que ce créneau continue de subir les contrecoups du marasme du tourisme, dont la léthargie ne favorise pas l'essor de l'artisanat». Le même constat vaut également, selon lui, pour l'agriculture et l'agroalimentaire qui peinent à trouver leurs marques à cause des difficultés liées au fait que «l'investissement dans le secteur butait sur l'intransigeance de la banque obligeant tout postulant à produite un acte de propriété du local ou de la terre à exploiter». La même source se réjouit toutefois de la levée de cette contrainte, puisque la BADR, depuis peu, n'exige plus ce document et se contente, désormais, d'un simple contrat de location du bien à exploiter. «La durée du traitement des dossiers d'investissement par les banques varie entre 3 et 4 mois, soit un léger glissement par rapport au délai réglementaire (2 mois), s'expliquant par l'importance du volume des dossiers traités, qui a quadruplé durant ces deux dernières années», a-t-il fait savoir, en assurant de la solvabilité des débiteurs, se traduisant par un taux de remboursement avoisinant les 75 %, dont des cas d'acquittement des dettes par anticipation. Le bilan de l'Ansej fait état de la création, depuis la mise en place en 1998 de ce dispositif à ce jour, de 9 022 microentreprises ayant généré quelque 25 000 emplois permanents pour un montant global d'investissement de 25 milliards de dinars. Parmi ce nombre d'entreprises créées, 200 ont été promues au rang de petites et moyennes entreprises, alors qu'une centaine d'unités ont dû déposer le bilan (cessation d'activités) pour «diverses raisons, dont notamment la saturation du créneau et la concurrence déloyale de l'informel», a souligné le directeur de l'Ansej.