"Notre politique vise à doter nos jeunes d'un enseignement de qualité, à lutter contre le chômage, à travers, notamment, des dispositifs incitatifs et d'accompagnement dans la création de petites unités de production de biens et de services". Cet extrait de l'allocution du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la tenue du 7e sommet du forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Maep, le 1er juillet 2007 à Accra (Ghana), reflète la viabilité des réformes engagées par l'Etat en faveur de la prise en charge de l'insertion des jeunes dans le monde du travail. Dans ce cadre, la nouvelle mission et les nouveaux rôles attribués depuis plus d'une année à l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) visent plusieurs objectifs intimement liés les uns aux autres. Ces réformes qu'elles soient organisationnelles ou sociales tendent vers une meilleure prise en charge des jeunes porteurs de projets, en leur offrant un accompagnement de qualité durant tout le processus de réalisation de leurs projets et la réunion de toutes les conditions devant faciliter l'accomplissement des tâches et des missions assignées aux personnels de l'agence, grâce à la valorisation de la ressource humaine et son implication dans la prise de décision. C'est à ce titre que l'Ansej a réalisé un cycle de formations sur les techniques d'accompagnement en direction de toutes ses antennes à travers le territoire national. La création des commissions locales d'étude de financement des projets (Clef), au niveau de toutes les wilayas, fait partie intégrante de la nouvelle stratégie adoptée par l'agence. Elles sont conçues comme un espace de concertation et un outil de développement impliquant les acteurs locaux dans la mise en uvre du dispositif en question. La déconcentration et le transfert des missions et de la responsabilité vers le niveau local sont autant d'actions réalisées à la faveur du rapprochement du dispositif des jeunes, devant permettre l'atteinte des meilleurs résultats tant quantitatifs que qualitatifs. Selon une source de l'Ansej, le rôle de l'accompagnement des jeunes promoteurs, durant toutes les phases d'étude, de réalisation et de développement de leurs activités économiques, est essentiel pour la pérennité de leurs microentreprises. "C'est pour cette raison que, dans le cadre de sa nouvelle organisation, l'Ansej a opéré un recentrage de ses activités sur cette mission qui constitue son métier de base. Depuis le début de l'année 2008, un programme intense de formation et d'échanges en direction de l'encadrement a permis une meilleure compréhension et une plus forte appropriation de l'accompagnement qui se traduira, à terme, par une professionnalisation accrue de la ressource humaine", explique la même source. Les résultats des actions déjà engagées à travers la structuration de l'accueil et de l'entretien avec les jeunes porteurs de projets, sont encourageants eu égard au nombre important de dossiers validés par les commissions locales d'étude du financement des projets (Clef). Cela explique que la nouvelle organisation vise l'amélioration substantielle de la qualité des prestations de l'Ansej à travers l'ensemble de ses structures, afin d'utiliser au mieux le potentiel de croissance des territoires et offrir aux jeunes promoteurs de toutes les régions du pays, les mêmes chances de réussite. "A cet effet, la valorisation du métier d'accompagnateur est mise en avant pour favoriser une plus forte motivation du personnel chargée de cette mission", précise notre source. L'accueil, l'accompagnement et la formation des porteurs de projets représentent désormais le point focal de la nouvelle dynamique engagée par l'Ansej. Le programme de réformes économiques et sociales engagées depuis une décennie par le chef de l'Etat, et axé sur la promotion de l'investissement et les grands projets d'infrastructures de base, a permis d'améliorer substantiellement les conditions de vie du citoyen. Les principaux indicateurs macro-économiques sont au vert, témoin de cela la loi de finances 2009, le taux de chômage connaît, à l'évidence, une nette régression. Il n'en demeure pas moins que la lutte contre le chômage figure parmi les priorités de l'action gouvernementale. Cela implique bien entendu, la réalisation de programmes d'investissement d'envergure, mais ne réduit en rien la contribution des dispositifs d'aide à la création d'emplois et d'activités au profit des jeunes. Ces dispositifs méritent cependant d'être redynamisés à travers un programme de consolidation et d'adaptation.Dans ce contexte, la loi de finances 2009 prévoit des mesures à l'encouragement de l'investissement et qui s'articulent autour de la prorogation des périodes des exonérations en matière d'IRG et d'IBS au profit des opérations de bourse. La mesure propose sa prorogation pour une durée de 5 années alors que la période initiale d'exonération devait expirer en décembre 2008. L'extension au profit des promoteurs éligibles à l'aide du Fonds national de soutien au micro-crédit, de l'exonération de l'IRG, est déjà accordée aux investisseurs bénéficiant des dispositifs Ansej et Cnac. Cette exonération est accordée pour une durée de 5 années. Ahmed Saber