Originalité n Pour une première fois en Algérie, la poupée conçue manuellement et habillée traditionnellement fera l'objet d'un salon national. Le Salon national de la poupée, coutumes et traditions dans sa première édition, se tiendra du 19 au 22 du mois en cours à la salle omnisports Mokhtar-Laribi, sise à El Biar à Alger. Ce salon est organisé à l'initiative de la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs de la wilaya d'Alger dans le cadre du programme du ministère de tutelle. Lors d'une conférence de presse, hier, mardi, en prévision de ce salon au forum du quotidien El Moudjahid, Khemissi Mohamed, secrétaire général à la direction de la jeunesse et des sports, a estimé que cette manifestation permettra de sortir des événements culturels ordinaires. L'objectif principal de ce salon est de continuer de façon ininterrompue la promotion de la poupée traditionnelle algérienne. Le conférencier cite dans cette optique la participation à l'avenir dans des manifestations similaires d'envergure internationale, le lancement d'un Salon international en Algérie, voire la création d'un musée de la poupée. Ainsi durant quatre jours les enfants verront un genre de poupées tout à fait différent des icônes mondiales. Des poupées confectionnées manuellement avec diverses matières, à savoir du chiffon, du bois, ou autres. Ces petits objets généralement chéris par les petites filles sont porteurs de symbolique à travers leur habits traditionnels représentants la diversité culturelle du pays. Seront donc présentes à ce salon les 48 wilayas du pays, où chacune aura son stand. Notons que parallèlement à cette exposition il y aura des ateliers et d'autres activités destinés aux enfants et des conférences pour les parents. Aussi pour encourager cette activité au niveau des maisons de jeunes et même des particuliers trois concours sont retenus au programme. Il s'agit du concours de la meilleure poupée, de la meilleure fille habillée traditionnellement et du meilleur stand et probablement le concours de la poupée la plus laide. Il est à noter que la poupée est, depuis des décennies, une industrie à part entière. Devant la Barbie, la Foula ou encore les jouets de mauvaise qualité disponibles sur le marché, il est peut-être temps que la poupée algérienne se fasse une place, telle est la suggestion de M. Khemissi auprès des acteurs du secteur commercial. Au volet de l'animation destinée à la tranche juvénile, M. Khemissi a souligné qu'il y a aujourd'hui, en 2010, de nouvelles données auxquelles il faut se conformer. Cela dit il est temps d'aller vers des structures qui répondent aux normes et qui proposent des activités capables de plaire aux jeunes. Il estime sur ce point que le mouvement associatif est un facteur principal qu'il faut associer afin d'avancer. La wilaya d'Alger, à elle seule, compte quelque 1 500 associations, note la même source avant de préciser qu'il est impératif de les encadrer de manière à s'assurer de leur efficacité sur le terrain.