Sidi Bel Abbes Accusé de tentative d?incendie volontaire et d?outrage à un employé dans son milieu de travail, R. Miloud a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Les faits de cette affaire remontent au 20 mai 2002, quand le directeur de la maison de rééducation de Sidi Bel Abbes a contacté le procureur général, lui faisant savoir qu?un détenu avait tenté de mettre le feu à sa cellule. S?étant rendu sur les lieux, le procureur de la République a constaté la présence de traces de feu. Le médecin du pénitencier a déposé plainte contre le détenu mis en cause, l?accusant d?avoir porté atteinte à sa personne dans son milieu de travail. Durant l?enquête préliminaire et devant la cour, l?accusé Miloud R., condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour vols qualifiés et agression, a nié tous les faits, prétendant être sous l?effet de psychotropes, déclarant que ce jour-là, il s?était disputé avec les infirmiers du pénitencier qu?il accusait de lui avoir volé 20 comprimés de psychotropes. Ce geste l?a mis hors de lui, dira-t-il, et l?a poussé à avaler 40 comprimés. Selon les déclarations des témoins au cours de l?enquête préliminaire, l?accusé avait mis le feu à des journaux et ensuite à son matelas sous l?effet des psychotropes. L?avocat du ministère public, avant de requérir une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l?encontre de l?accusé, a axé sa plaidoirie sur le constat du procureur de la République. L?avocat de la défense, quant à lui, a plaidé les circonstances atténuantes, mettant en exergue l?état de santé de son mandant, qui était suivi par un médecin qui lui avait prescrit six calmants. «Un homme conscient n?aurait jamais eu le courage de mettre le feu à la cellule qu?il occupe», finira-t-il par dire. Miloud R., qui était condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour vols qualifiés et agression, a écopé de 10 années de réclusion de plus.