Epilogue n Entamée le 18 décembre, la 2e édition du Festival international de danse contemporaine a pris fin jeudi, au Théâtre national. Lors de cette édition à laquelle ont participé plusieurs troupes versées dans l'art de la danse moderne ou urbaine, comme le hip-hop, le public a pu apprécier les créations qui lui ont été présentées. Des prestations diverses, vivantes ; des chorégraphies démonstratives, tout en mouvement. Lors de la clôture, les spectateurs ont pu assister à plusieurs représentations : une troupe nationale de la maison de la culture de Tizi Ouzou qui a gratifié le public d'une prestation aux tournures contemporaines, il y a eu aussi la compagnie française d'Hervé Koubi, qui s'est distinguée, elle aussi, dans une composition chorégraphique moderne. Enfin, Diwan Fusion, une troupe de Sidi Bel Abbes et celle de la Compagnie nationale de danse de Côte d'Ivoire, ont, toutes deux, offert au public un spectacle associant mouvements contemporains avec des figures de danses empruntées au folklore. C'était une prestation originale, et imaginative. Ce spectacle a été monté à l'issue d'une séance de travail et de création durant la tenue du festival et à laquelle ont pris part des danseurs algériens et étrangers. La clôture a été marquée par une cérémonie de remise de trophées aux lauréats du concours organisé dans le cadre de cette édition et auquel ont pris part dix formations. Le 1er prix a été attribué à la compagnie d'Hervé Koubi (France), tandis que les 2e et 3e prix ont été décernés respectivement au collectif des jeunes artistes marocains et à la Compagnie nationale de danse de Côte d'Ivoire. Le prix spécial du jury est revenu à la troupe de danse de la maison de la culture de Saïda. Le chorégraphe, El Hadi Chérifa ainsi que le danseur de ballet Hadj Brahim Yacine et le dramaturge Mustapha Kateb ont été également honorés à cette occasion. Des trophées ont aussi été remis aux pays invités d'honneur de cette édition, à savoir la République arabe sahraouie démocratique et la Palestine Cette année, le contenu du festival a été aussi bien remarqué que substantiel que celui de la précédente édition : les chorégraphies ont été davantage contemporaines, plus créatives. Cela conférait à la manifestation une expressivité aussi large qu'actuelle. Le festival s'est révélé un moment fort, marqué par le partage et l'échange des expériences. Cela a été également un moment de découverte qui a permis au public, nombreux et conquis, et surtout aux amateurs d'art et d'expression corporelle, de découvrir la danse contemporaine dans son son sens le plus large et le plus divers. Il a pu découvrir aussi la beauté du corps, et cette liberté du mouvement et de la gestuelle par laquelle le corps s'est admirablement illustré. - S'exprimant sur le festival, Fatiha Kadouri commissaire du festival, dira : «Le festival se veut un lieu de rencontres, de réflexion et de création, où la danse contemporaine rassemblerait des talents et des énergies issus du monde entier.» Ainsi, le festival se révèle en soi une passerelle entre les troupes algériennes et étrangères. Elle a ajouté : «Le but est de faire connaître et promouvoir la danse contemporaine par les jeunes Algériens et former en conséquence les jeunes amateurs de cet art.» C'est ainsi que des ateliers de formation et de création ont été animés par des professionnels dont une Française et un Burkinabé. «Le festival à vocation universelle, a-t-elle souligné, s'inscrit désormais dans une démarche générale plus large : la volonté de mettre en œuvre des moyens humains et financiers, au service de la formation des jeunes danseurs pour qu'ils apportent, à l'avenir, leur «pierre artistique» à ce bel édifice universel, qu'est la danse contemporaine mondiale».