Evénement n Le coup d'envoi de la deuxième édition du Festival international de danse contemporaine a été donné, hier, au Théâtre national. Placée sous le signe du «rapprochement», cette édition se déclinera dans trois espaces différents, à savoir le Théâtre national où se déroulera la compétition, l'auditorium du Palais de la culture où seront présentés les exercices de danse contemporaine, et enfin un camp dressé à Zéralda où seront animés deux ateliers de danse ouverts aux jeunes amateurs de danse contemporaine. Il y aura la participation de 12 troupes algériennes et 13 étrangères (Liban, Irak, France, Mali, Espagne, Côte d'Ivoire, Georgie, Maroc, Suède, Portugal, Syrie, Etats-Unis et Tunisie). Outre les représentations et les ateliers, sont prévues également des conférences portant notamment sur la spécificité de la danse contemporaine en Afrique en tant qu'art à part entière et genre nouveau. La soirée d'ouverture a été marquée par des représentations, assurées, dans un premier temps, par une formation algérienne de la Maison de la culture de Saïda dans le genre hip-hop, puis, dans un deuxième temps, par la troupe italienne Barbara Altissimo, versée dans une expression contemporaine, voire futuriste. Il y a eu ensuite la prestation de l'association Noudjoum Eddiwane de Sidi Bel Abbes qui a ravi le public par des tableaux folkloriques. Enfin, pour finir, la compagnie Wech et le ballet national ont, tous deux, présenté une peinture chorégraphique exécutant pas et mouvements contemporains sur des airs de musiques traditionnelles. S'exprimant sur l'objectif du festival, Fatiha Kadouri, commissaire du festival, dira : «Le but est de faire connaître et promouvoir la danse contemporaine par les jeunes algériens et former en conséquence les jeunes amateurs de cet art.» Elle a ajouté : «Ce festival sera une passerelle entre les troupes algériennes et étrangères, il permettra de créer un espace d'échanges et d'enrichissement réciproque entre les troupes participantes.» D'où d'ailleurs, et entre autres, le but des ateliers qui seront animés par des professionnels dont une Française et un Burkinabé. La commissaire a, en outre, ajouté : «A l'issue de ce travail au sein de ces résidences, un spectacle sera donné à la soirée de clôture, d'où cette idée de partage et d'échange, en somme... de rapprochement. Un thème qui n'est pas fortuit, car nous ne le savons, la jeunesse algérienne est assoiffée de ce genre de discipline.» Fatiha Kadouri, qui reconnaît le manque de formation en Algérie dans la danse contemporaine, met l'accent sur le rôle – et le but – des ateliers. Et même si la danse contemporaine en Algérie se révèle le parent pauvre de la danse, elle refuse de verser dans l'alarmisme. «Depuis un an, on essaie de faire revivre tant bien que mal la danse contemporaine, et le festival est là pour faire la lumière sur cette danse qui est certes pratiquée, mais reste souvent marginalisée. En outre, nous invitons des professionnels à venir former les jeunes danseurs», dit-elle. C'est ainsi que le festival s'emploie à généraliser la pratique de cette danse en Algérie. «Ce festival n'est pas un défi, nous n'avons pas d'appréhension pour le faire», a-t-elle conclu. A noter qu'avec cette manifestation dédiée à la danse, nous arrivons à trois festivals consacrés à cette discipline artistique, à savoir le Festival de la danse arabe et africaine de Tizi Ouzou, puis celui de la danse populaire à Sidi Bel Abbes, et enfin le Festival international de danse contemporaine.