Résumé de la 21e partie n Karim, en quittant Nesrine, se rend compte qu'il aime la jeune fille et il lui semble qu'il l'a toujours aimée. Il est heureux et manifeste sa joie, en rentrant chez lui. Sa mère, son père et ses sœurs ne comprennent pas cet accès soudain de bonne humeur. il est vrai que, d'habitude, il est plutôt grognon. — Qu'y a-t-il ? demande sa mère Ouardia. Tu as l'air heureux. Il fait la même réponse qu'à la camarade rencontrée dans la rue. — Et pourquoi ne serais-je pas heureux. Quelqu'un est-il malade, mort ? — Dieu nous en garde ! — Alors, si tout le monde est bien portant, je suis heureux ! Le père sourit. — ça, c'est bien dit ! — Il a peut-être gagné au loto ! dit sa sœur Lamia. Les deux petits, Rédha et Nacer, accourent. — Karim a gagné au loto ? il va nous acheter une bicyclette ? Karim rit. — Quelle idée as-tu là ! dit-il à sa sœur, je n'ai pas gagné au loto, je suis content, c'est tout. — Mais dis-nous pourquoi ! — Toi, c'est la curiosité qui te tuera ! Et il ne dira pas à la jeune fille la raison de son bonheur ! Dans son lit, la nuit, il tarde à dormir. C'est maintenant seulement qu'il se rend compte de son geste. Il lui a caressé la joue. Ce n'est pas une caresse qu'il voulait, mais un baiser. Il l'aurait fait si la mère n'était pas entrée. Il n'a pas eu le temps de mesurer son geste, mais il sait que la jeune fille a été impressionnée. Ils ne se sont rien dit, puisque le père est venu discuter avec Karim et il est parti quelques instants après. Avant de partir, il a promis de revenir. Il a bien envie de retourner, dès le lendemain, mais est-ce correct ? N'allait-il pas paraître comme un importun ? Les parents pourraient aussi s'imaginer qu'il courtise leur fille, peut-être même qu'il a de mauvaises intentions… «Je l'aime !» L'amour, c'est ce sentiment intense qui s'empare du corps et de l'âme, c'est cette attirance vers l'autre. Ce sentiment, il l'a bien senti, physiquement : son cœur s'est mis à battre, au contact de sa joue, sa gorge s'est nouée et il a bien senti la sueur mouiller ses mains. Mais c'est aussi le désir d'être avec l'être aimé, de l'écouter, ou plutôt de boire ses paroles. Il lui a coûté de se lever et de se séparer d'elle mais il était heureux de savoir qu'il l'aimait ! il va dormir sur cette pensée : la revoir… Le lendemain, il doit se retenir pour ne pas prendre le bus et aller chez elle. Mais le surlendemain, il n'y tient plus. Il ne retourne pas chez elle mais il lui téléphone. C'est sa mère qui décroche et elle lui passe aussitôt Nesrine. —Allô Nesrine, comment vas-tu ? — Karim… comme tu m'as manqué ? — Tu veux que je vienne ? — Oh, oui… (à suivre ...)