Le directeur de l'exploitation au niveau de l'ONA, Amer Chouikh, a énuméré les avantages du recours à l'énergie solaire : la protection de l'environnement, l'amortissement des équipements photovoltaïques, la consommation gratuite de l'énergie durant plusieurs années grâce à la grande richesse qui vient de cette «source jaune». Se basant sur le bilan énergétique des installations de l'ONA pour l'exercice 2009, M. Chouikh a révélé que «pour une puissance totale de 50 000 kw d'énergie totale installée, les Stations d'épuration des eaux usées (Step) et les Stations de relevage (SR) ont consommé des frais en énergie évalués à 110,40 millions de dinars/m3». Les steps, selon notre interlocuteur, ont consommé 73 millions de dinars/m3 et les stations de relevage, une énergie qui a coûté à l'ONA 37,4 millions de dinars. Ce même bilan fait état d'un volume total des eaux épurées de l'ordre de 81 millions de m3 au niveau des step, consommant ainsi une quantité d'énergie de 31,50 millions de kwh dont 2,50 millions de kwh pour les step et 9 millions de kwh pour les stations de relevage. En plus des 113 millions de m3 relevés par les stations de relevage. Avec un ratio respectif de consommation évalué à 0,28 kwh/m3 pour l'épuration et 0,08kwh/m3 pour le relevage. Le directeur de l'exploitation de l'ONA a rappelé que l'énergie renouvelable est une énergie exploitable par l'homme de telle manière que ses réserves ne s'épuisent pas. Pour lui, cette source jaune qu'est le soleil est à l'origine de nombreuses énergies renouvelables. «Son rayonnement constitue en lui-même une énergie exploitable, donnant aussi naissance à d'autres formes d'énergies», a-t-il expliqué. Le conférencier a rappelé les richesses dont dispose l'Algérie en matière de rayonnement solaire aux 4 coins du pays. Au nord de l'Algérie, on considère que le rayonnement moyen est de 1 700 kWh/m2. Une valeur pouvant atteindre les 1 900 kWh/m2 dans les Hauts Plateaux, voire dépasser 2 300 kWh/m2 dans le Sahara. «Si l'on avait l'intention de couvrir les besoins mondiaux en électricité avec le rayonnement solaire du nord de l'Algérie, il serait nécessaire d'équiper une surface de 400x400 km», a-t-il noté. M. Chouikh a axé sur les domaines d'application de l'énergie solaire dans la collecte et l'épuration des eaux usées, estimant que «l'intégration des systèmes photovoltaïques autonomes qui sont des systèmes fonctionnant indépendamment du réseau électrique, est fortement recommandée dans les stations de relevage isolées de faible puissance, les équipements des Step dont la puissance est limitée à quelques dizaines de kW, les systèmes de télégestion et de télésurveillance, les équipements de laboratoire des Step et l'éclairage extérieur des stations».