Evénement n La journée a été une occasion de présenter les différentes techniques utilisées dans l'épuration des eaux. La Journée nationale du soleil qui correspond à la journée la plus longue de l'année, a été célébrée lundi, sous le thème de «l'énergie solaire au profit de l'épuration des eaux en Algérie». La célébration a été initiée par l'unité de développement des équipements solaires (Udes) au niveau de son siège à Bou-Ismaïl (Tipasa) en partenariat avec l'Office national de l'assainissement (Ona). Cette Journée, selon Sadek Igoud, chef d'équipe de recherche en épuration et en valorisation des eaux de rejet au niveau de l'Udes, est une occasion pour présenter les différentes techniques utilisées dans l'épuration de l'eau, à savoir, la photocatalyse, la désinfection solaire, le dessalement, le séchage des boues, etc., à travers cette source d'énergie inépuisable, «elle vise aussi la sensibilisation et l'information tout en présentant les différentes applications principalement dans le domaine de l'épuration de l'eau.» M. Igoud rappelle le principe des 3 «E» d'actualité et qui représentent surtout l'avenir de l'humanité,«il s'agit de l'eau, de l'énergie et de l'environnement». Selon les organisateurs, la prise en charge de cette problématique pour laquelle l'investissement scientifique, communautaire et étatique s'est déjà enclenchée est impérative. L'Algérie n'est pas épargnée, selon le chercheur Brahim Abbad, de la division «froid et traitement des eaux par l'énergie renouvelable» par le problème de l'eau. Problème au centre des préoccupations du XXIe siècle. «Il y a un problème majeur. L'Algérie n'est pas épargnée bien que nous ayons des réserves. Il ne suffit pas de vivre sur ces réserves, mais il faut plutôt savoir comment traiter toutes ces eaux, notamment avec les industries qui commencent à s'accroître. Les eaux résultant de rejets industriels et domestiques doivent être traitées de manière à ne pas polluer les nappes phréatiques et celles de la mer.» M. Abbad estime qu'il y a tout un ensemble de techniques qui peuvent être utilisées dont la photocatalyse. «Nous avons les possibilités d'utiliser cette énergie solaire sous l'effet thermique et photovoltaïque (transformer l'énergie solaire en énergie électrique).» Dans son intervention sur les perspectives d'intégration des énergies renouvelables, le directeur de l'exploitation au niveau de l'Ona, Amer Chouikh, a énuméré les avantages du recours à l'énergie solaire dans son secteur dont l'amortissement de l'installation photovoltaïque (équipements) et la consommation gratuite de l'énergie solaire durant plusieurs années grâce au très bon rayonnement solaire qui existe en Algérie aussi bien dans le Nord que dans le Sud. Réfrigérateur solaire n Parmi les activités de l'Udes, il y a le secteur du froid. Selon le chercheur Brahim Abbad, de la division «froid et traitement des eaux par l'énergie renouvelable», un réfrigérateur solaire vient d'être mis en marche, «il fonctionne par stockage du froid et marche exclusivement à l'énergie solaire thermique». Le projet, selon notre interlocuteur, est en voie de finalisation. «Nous sommes en train de monter les différentes composantes du réfrigérateur.» 750 millions de m3 épurés par an n L'ONA estime que le volume annuel des eaux usées est de 750 millions de m3, ce qui représente un important apport hydrique mais dont l'épuration induit une forte consommation électrique ,«ce qui a incité L'ONA et l'Udes à la signature d'une convention depuis le mois de mars écoulé pour l'utilisation de l'énergie solaire dans l'épuration des eaux avec l'intégration de techniques nouvelles dans le système d'épuration dont la stérilisation de l'eau, le traitement tertiaire et des eaux épurées et, dans un concept du développement de «l'énergie renouvelable», nous a déclaré M. Gabi, directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tipasa, qui a salué l'initiative. Igoud renchérit pour expliquer que la convention veut développer des prototypes et des projets-pilotes au niveau des stations d'épuration avec un apport de réduction de la consommation en énergie électrique conventionnelle ainsi que la réduction des coûts d'épuration, «elle pourra être intégrée dans le concept du développement durable en sachant que L'ONA cherche le label environnemental.» Ces deux projets-pilotes, selon lui, concernent la désinfection au niveau de la wilaya de Tipasa et le dessalement des eaux saumâtres au niveau de la wilaya de Ouargla.