Tournage n Taghit est devenue une région privilégiée pour le tournage de films et autres documents cinématographiques. A titre indicatif, une dizaine de longs métrages, courts métrages et autres documentaires ont été tournés depuis 2008 à travers les sites naturels de cette région à vocation touristique. Le cinéaste suisse d'origine algérienne, Mohamed Soudani, avait choisi cette localité pour le tournage de son long métrage Taxiphone El Mektoub, coproduit par l'Entv, Amka-films et Maghreb-films. La beauté des sites naturels de la région et la disponibilité des infrastructures de base ont été pour beaucoup dans le choix de Taghit pour le tournage de ce film, avait déclaré à l'APS en octobre 2008 le cinéaste, lors du premier tour de manivelle de cette œuvre qui a été, par la suite, primée par plusieurs manifestations et festivals de cinéma. Djinn, un court métrage de Yasmine Chouikh a été également tourné, intégralement, à Taghit, où la réalisatrice et son équipe technique ont préféré les décors naturels de cette localité pour les besoins du tournage et ont fait appel à des figurants locaux pour caper des rôles secondaires dans cette œuvre cinématographique. Djeha, le retour, est l'autre feuilleton qui a choisi la région de Taghit comme décor naturel. Cette série, réalisée par Amar Mohcine et diffusée par l'Entv, avait réuni plusieurs noms célèbres de la comédie algérienne, à l'exemple de Hakim Dekkar, Badis El-Foudhala, Razika Ferhane, Mohamed Adjaïmi, Fatima Halilou, Alaoua Zermani et Bachir Selami, ainsi que de nouveaux acteurs, notamment des jeunes comédiens de Beni Abbès et de Tindouf, qui sont apparus pour la première fois sur le petit écran. Le cas est le même pour le documentaire-fiction L'épopée de la résistance populaire au Sud-Ouest, où le réalisateur, Larbi Lakehal, a, lui aussi, fait appel à des acteurs et figurants locaux pour la réalisation de cette œuvre primée en 2008 à Manama (Bahreïn). Le cinéaste a aussi réalisé L'histoire des mines algériennes à travers les régions de Taghit et Kenadza, ce qui a nécessité la mobilisation, en plus des figurants et acteurs locaux, d'une trentaine d'artisans pour la mise en place des décors et la fabrication des différents accessoires nécessaires à ce documentaire historique, diffusé sur le petit écran à l'occasion de la célébration du 56e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954. Des centaines d'emplois temporaires pour des figurants, artisans, administratifs et techniciens sont créés à l'occasion de chacun de ces tournages, a signalé le président de l'Assemblée populaire communale de Taghit, qui a émis le souhait de la création d'une cité du cinéma dans sa commune. Dans ce même contexte, le wali de Béchar, en donnant dimanche dernier le premier tour de manivelle du tournage d'un documentaire-fiction sur la vie et l'œuvre de Cheikh Abdelkrim El Maghili El-Tilimssani, s'est dit disponible pour la concrétisation de ce projet souhaité par plusieurs comédiens nationaux, à l'instar de Abdenour Challouch, présent actuellement à Taghit pour les besoins de ce documentaire-fiction.