Née en 1982 à Alger. Elle est la fille de la réalisatrice monteuse Yamina Bachir Chouikh et du réalisateur Mohamed Chouikh dont elle a été l'actrice pour «La Citadelle» en 1987 et «Douar de femmes» en 2004. Elle a réalisé son premier film El bab (La porte) en 2006. Quel est votre sentiment sur votre participation au festival de Cannes ? C'est toujours un sentiment de fierté, de bonheur et de gaieté. Seulement ce n'est pas une fin en soi. Pour moi, ce festival permet au monde de découvrir une autre facette de notre art, notre cinéma, nos traditions et notre culture. Pourquoi avoir choisi le site de Bechar pour le tournage de votre film ? Taghit constitue un site imprenable. On la surnomme la perle touristique de la Saoura. En plus, la localité touristique de Taghit m'a offert des décors naturels dont a besoin la production. Cette région saharienne appartient à l'ensemble Sahara Nord occidental à fort potentiel de diversité biologique endémique. De même, j'ai élaboré l'idée du scénario dans cette même localité. On dit souvent que le tournage d'un court métrage est plus facile qu'un moyen, long métrage et documentaire. Partagez-vous cet avis ? Non pas du tout. Je n'abonde pas dans ce sens. Il faut savoir que le court métrage est réalisé seulement sur une durée plus courte que la durée classique des films moyens et longs métrages. Même si le court métrage a été supplanté par la viabilité industrielle du long métrage, il convient de dire tout haut combien les courts métrages, quels que soient l'âge ou l'expérience de leurs auteurs, peuvent être uniques et bouleversants, et marquer de manière indélébile celui ou celle qui les aura découverts et traversés. Dans la société universelle en général et la nôtre en particulier, les sciences occultes occupent une place importante dans les croyances de la masse populaire. Peut-on conclure que c'est pour cela vous avez sélectionné la thématique ? Souvent, l'Homme est impuissant pour expliquer certaines forces invisibles à la nature. Je voulais justement me pencher sur les forces mystérieuses du cosmos et de l'homme. Avez-vous bénéficié de l'appui de vos parents qui sont spécialistes dans le domaine du cinéma ? Bien évidemment. Mes parents m'ont soutenu dans la réalisation de mon film. Je tiens à remercier pareillement l'aide et la contribution des autorités de la wilaya de Bechar pour la concrétisation de ce projet artistique. Je remercie également toute l'équipe (une dizaine de techniciens) à la réalisation de ce court-métrage. Une question subsidiaire, vous êtes la directrice artistique du Festival du court métrage de Taghit, cependant, certaines rumeurs disent qu'après le départ de Hamraoui Habib Chawki, le festival est dissout. Qu'en est-il ? Le festival de Taghit est maintenu. Nous travaillons actuellement à l'élaboration de la prochaine édition programmée inchalah pour le mois d'octobre 2010. Nous veillerons à créer un cadre de rencontres, de dialogue et d'échanges cinématographiques et inciter et promouvoir les échanges entre les cinéastes et surtout la culture cinématographique au sein de la société algérienne et internationale. Des projets en vue ? Pleins, pleins, pleins. Mon seul souci est de promouvoir mon film « Djinn ». J'ambitionne d'assurer la prochaine édition du festival de Taghit. Un défi, une promesse.