Résumé de la 109e partie n Victoria est surprise d'apprendre que Dakin n'était pas au courant de son enlèvement... Il approuva d'un mouvement de tête. — Très bien ! — Est-ce que… vous désirez que je retourne au Rameau d'Olivier ? Il la regarda. — Vous avez peur ? Elle leva le menton. — Non, si vous voulez que j'y aille, j'irai ! — Je ne crois pas que ce soit nécessaire, ni même sage. Qui les a renseignés, je l'ignore, mais ils m'ont l'air d'être maintenant fixés sur vos activités. Dans ces conditions, vous ne découvririez plus rien là-bas et il vaut mieux rester là où vous serez en sûreté. Avec un sourire, il ajouta : — Sinon, à notre prochaine rencontre, vous serez rousse ! — Ça ! s'écria Victoria, c'est ce qui me tracasse le plus ! Pourquoi m'ont-ils décoloré les cheveux ? Je n'arrive pas à le deviner. Avez-vous une idée ? — Je n'en vois qu'une, passablement déplaisante : rendre plus difficile l'identification de votre cadavre. — S'ils avaient l'intention de m'assassiner, pourquoi ne m'ont-ils pas tuée tout de suite ? — C'est là, ma chère amie, une question fort intéressante et je voudrais bien être en mesure d'y répondre. — Vous n'avez aucune idée ? Il sourit. — Aucune. Victoria, brusquement, se rappelait quelque chose. — J'allais oublier ! Vous vous souvenez que je vous ai dit que, le matin où j'avais aperçu sir Rupert Crofton Lee sur son balcon, quelque chose dans son apparence m'avait semblé... insolite ? — Oui. — Vous ne connaissiez pas personnellement sir Rupert ? — Non, je ne l'avais jamais rencontré. Je m'en doutais. Parce que le sir Rupert de Bagdad, ce n'était pas sir Rupert ! Elle expliqua comment elle en était arrivée à cette certitude, comment ce bobo qui semblait s'être volatilisé en l'espace de quelques heures lui avait fait comprendre que l'homme qu'elle avait vu au Tio n'était pas celui avec qui elle avait voyagé. — Maintenant, dit Dakin, les choses s'éclairent. Je ne voyais pas comment Carmichaël avait pu se laisser surprendre. En réalité, il ne se méfiait plus. Avec Crofton Lee, il n'avait pas à se tenir sur ses gardes... et Crofton Lee, le faux Crofton Lee, l'a assassiné. Carmichaël a réussi à s'enfuir et à se réfugier dans votre chambre, avec ce foulard auquel il s'est accroché, on peut le dire, jusqu'à sa dernière seconde... — Croyez-vous que si j'ai été enlevée, c'est parce qu'on savait que je viendrais vous dire ça ?… Mais, Edward excepté, je ne l'avais raconté à personne. — Je pense qu'on a surtout jugé qu'il était temps de vous retirer de la circulation. Vous commenciez à en savoir trop long sur ce qui se tramait au Rameau d'Olivier. (à suivre...)