Résumé de la 12e partie n Le roi découvre Aïcha perchée sur son arbre. Il s'en éprend et comme elle ne veut pas descendre, il charge la vieille Settout de le faire. Settout se rend avec une peau de mouton tannée, une meule et du grain, juste devant la rivière. Le roi et ses gardes l'ont suivie, mais ils se cachent. Elle étend la peau, installe la meule et s'apprête à moudre le grain. Mais elle place la meule à l'envers, la pierre plate, étant placée au-dessus de la pierre qui porte le manche. Elle essaye de moudre son grain mais elle n'y parvient pas. Du haut de son arbre, Aïcha, qui suit la scène, sourit. — Ce n'est pas ainsi qu'il faut faire, grand-mère ! Settout lève les yeux. — Et que fais-tu là, toi ? — C'est ici ma demeure, répond la jeune fille. — Voyons, les jeunes filles ne vivent pas sur les arbres. — Grand-mère, je ne m'occupe pas de tes affaires, alors ne t'occupe pas des miennes ! Settout hoche la tête. —Tu as raison, ma fille, mon affaire, pour le moment, c'est de moudre ce grain ! Elle essaye encore de moudre, mais elle n'y parvient pas. — Je t'ai dit que ce n'est pas comme ça ! s'irrite Aïcha. Settout lève la tête. — Comment dois-je procéder, ma fille ? Aïcha lui explique. — Tu as compris, maintenant ? — Je vais essayer ! Elle fait semblant d'arranger la meule mais elle n'y parvient pas. — Je ne peux pas ! — Tu dois t'y prendre autrement ! Mais elle a beau essayer d'arranger la meule, elle n'y parvient pas. Settout fait semblant de pleurer, pour attendrir la jeune fille. — Hélas, je n'ai plus mes facultés mentales… Aïcha est, en effet, émue. — Ne pleure pas, grand-mère… — Je ne moudrai jamais ce blé et on me punira pour cela ! — Qui te punira ? — Le maître qui m'emploie, ma fille. — Attends, dit Aïcha, je vais descendre te montrer ! Elle descend de son arbre, sans méfiance, croyant aider la vieille. Aussitôt les gardes se saisissent d'elle. — Traîtresse, s'écrie-t-elle, à l'adresse de la vieille. Tu parlais d'être punie par ton maître ! — Mon maître, dit Settout, c'est le roi. Le roi sort de sa cachette. Dès qu'elle le voit, la jeune fille se met à pleurer, car elle croyait qu'on allait la séparer de son frère qui se cachait non loin de là, dans les fourrés. Le roi, qui a pitié d'elle, la rassure. — Tu n'as rien à craindre de moi ! Raconte-moi ton histoire... (à suivre...)