Résumé de la 1re partie n Le caméléon qui est tombé amoureux de la fée, ne sait que faire pour attirer son attention... La fée chante toujours «lalala…» elle est heureuse. C'est sa vie. Etre caméléon et voir une fée gracile, c'est comme être une chaussette de garçon mise à sécher à côté de culottes de filles ! Pouah ! Notre caméléon se dit : «comment l'approcher ? Comment la séduire, avoir une chance de lui plaire ? Je sais que je suis fait pour elle et elle pour moi ! Comment l'en convaincre ?» En même temps… se disait-il, les fées connaissent-elles l'histoire passée des caméléons ? Le passé de quelqu'un c'est difficile des fois de le comprendre les enfants… Quelquefois on fait des choses pas bien, puis l'on grandit dans son corps ou dans sa tête, on change, on est plus l'animal que les autres ont connu avant, et pourtant souvent, les singes graciles, les mouches du sommeil éternel, les oiseaux de paradis, ne croient pas que le caméléon puisse changer. Alors la fée elle ? Le croirait-elle ? Que de questions, que de difficultés à dépasser, que de patience et d'observation il allait lui falloir. Aimer une fée quand on est caméléon c'est comme être Dieu en enfer… Toutefois, il s'avéra que la fée de verre – car c'était comme cela qu'elle s'appelait – transparente comme l'eau limpide du torrent, à la fois fragile, mais blindée comme les portes des banques, transparente comme la vitre que maman vient de nettoyer, transparente comme l'air libre des montagnes, vint chanter chaque jour au bord du ruisseau ou vaquait caméléon… Caméléon aime se dessiner au bord des ruisseaux qui murmurent. Il se pose sur une feuille colorée, tourne son œil mobile dans tous les sens, observe s'il n'y a pas d'ennemis autour, puis s'applique à prendre ses plus jolies couleurs et remplir sa feuille de dessin de lui-même. C'est sa vie à lui, se dessiner, mettre des couleurs dans le paysage que l'on n'attend pas. Il a même essayé le bleu du ciel une fois… Si, si ! Il y est arrivé ! Il est très doué ! Caméléon se dit alors… Je n'ai pas de jambes, ni de bras pour l'enlacer… Mais je peux peut-être lui faire croire que je suis quelqu'un d'autre ? Changeons de couleurs, prenons une couleur d'oiseaux de paradis pour plaire à la transparence de la fée et racontons-lui une histoire d'oiseaux de paradis. (à suivre...)