Une autre femme sainte est El-Alia. Elle habitait La Casbah d'Alger, du temps des Turcs. Cette femme, tout comme Lalla Mimouna, n'est pas évoquée dans les livres d'histoire mais la mémoire populaire garde son souvenir. C'était une femme très riche mais dont la vie n'avait été qu'une suite ininterrompue de malheurs : elle a vu tous ses enfants et son mari mourir… D'autres narrateurs disent qu'El-Alia n'a jamais eu d'enfants, elle ou son mari ou les deux étant stériles. Mais on s'accorde à dire qu'elle avait de la fortune et surtout qu'elle possédait des biens immobiliers et des terres dans Alger et ses environs. Elle offrait tout ce qu'elle avait et quand l'hôte passait la nuit chez elle, elle le régalait toujours d'un bon plat. S'il avait un conjoint ou des enfants, elle lui remettait une part de la nourriture qui restait. Elle était bonne avec ses voisins et secouraient les plus pauvres d'entre eux. Une femme était enceinte et avait des envies ? Elle allait la supplier de lui dire ce qu'elle désirait. Elle se faisait toujours un plaisir de lui ramener la chose désirée. Elle visitait quotidiennement les malades, leur apportait des gâteries. Et quand ils n'avaient personne pour s'occuper d'eux, elle le faisait. Elle leur lavait leurs vêtements, leur apportait des médicaments…