Conversion n Le déficit en terrains d'assiette pour l'implantation de projets d'équipements publics a contraint la wilaya à recourir au prélèvement de parcelles du foncier public agricole. Une surface agricole globale de plus de 10 ha a fait l'objet, à cet effet, d'une distraction à travers plusieurs régions de la wilaya, pour accueillir des projets de développement alloués à la wilaya au titre des différents programmes, a-t-on indiqué à la Direction des services agricoles (DSA). Avant 2009, une autre surface agricole de plus de 20 ha avait été prélevée à travers plusieurs grandes villes de la wilaya qui ne disposaient plus de foncier relevant du domaine privé de l'Etat pour le placement de leurs projets d'utilité publique, a-t-on signalé. A cette époque, cette superficie libérée avait servi à l'implantation de grands projets consentis au profit de la wilaya au titre des différents plans de développement écoulés. Le foncier agricole ayant fait récemment l'objet d'une distraction, est destiné pour abriter plus de 30 projets consentis au profit des secteurs de la santé, de l'habitat, de l'éducation nationale, des affaires religieuses, de la formation professionnelle et du secteur financier, a-t-on expliqué à la DSA de Boumerdès. Selon cette dernière, ces opérations de transfert de propriété des domaines vers les secteurs utilisateurs sont réalisées conformément à la législation en vigueur en la matière, dont le décret exécutif daté du 16 septembre 2003, portant sur les modalités et conditions de récupération des terres agricoles relevant des biens nationaux et intégrées dans le périmètre urbain, après adoption des demandes de distraction de ces surfaces émises par l'APW. Le grand déficit en foncier, accusé par le tissu urbain des grandes villes de Boumerdès, trouve son explication principale dans les séquelles du séisme du 21 mai 2003, a-t-on souligné à la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC). En effet, des surfaces considérables du foncier urbain de la wilaya, estimées à plus de 400 ha, avaient été destinées à l'implantation d'une centaine de cités d'habitations renfermant près de 15 000 chalets pour l'accueil des sinistrés du séisme. D'autres surfaces, encore plus importantes, avaient été nécessaires pour abriter les multiples programmes d'habitat (estimés à plus de 8 000 unités) destinés au relogement des sinistrés ainsi que d'autres projets d'équipements publics. La croissance démographique et l'exode rural vers les grands centres urbains de la wilaya depuis le milieu des années 90, avec son corollaire de cités d'habitations précaires à la périphérie des villes, sont également cités parmi les facteurs ayant aggravé le déficit en foncier urbain à Boumerdès.