L'E.P.S.P de Ghardaïa couvre les quatre communes de la vallée du M'zab, à savoir El-Atteuf, Bounoura, Ghardaïa et Daya Bendahoua. C'est ce qu'a tenu à préciser le Dr Meharzi, président du Conseil médical de cet établissement, lors d'un entretien sur la prise en charge des besoins des citoyens de cette wilaya en matière d'examens biologiques. Cet E.P.S.P (Etablissement de proximité de santé publique) s'étend sur un rayon de plus de 25 km et assure la prise en charge d'une population de près de 180 000 habitants. Il compte, néanmoins, des carences au niveau de ses différentes structures, et ce, en dépit des efforts consentis pour l'amélioration de la situation par les responsables locaux. Ces déficits sont de différents types, selon le Dr Meharzi. Il cite le manque criant en structures et équipements (laboratoires), en particulier dans la partie centre et ouest de la commune de Ghardaïa (Ghardaïa ksar, Baba Saad, Mermed, Belghanem, Oasis...), et en personnel paramédical spécialisé. Sans oublier les perturbations fréquentes, pour ne pas dire cycliques, enregistrées dans l'approvisionnement en réactifs de laboratoire, l'insuffisance des examens biochimiques modernes et un manque dans ceux de sérologie et de bactériologie. Cela a pour effet, poursuit notre interlocuteur, l'affluence en nombre des citoyens vers les laboratoires existants et fonctionnels. Résultat : des retards et des perturbations dans la prise en charge des patients, surtout ceux qui souffrent de maladies chroniques. Nombre d'entre eux sont orientés vers les laboratoires privés, bien plus performants que l'hôpital. Malheureusement, une grande partie de la population ne peut s'offrir les services d'un laboratoire privé vu le coût élevé des prestations.