Interrogée sur les conditions d'accueil des personnes qui se présentent pour des analyses médicales à Adrar (extrême Sud du pays), Mme Meriem Bendiba, secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) de la wilaya d'Adrar a tenu à relever les insuffisances qui prévalent dans le secteur sanitaire de cette localité. En premier lieu, elle nous fera part de la gravité de la situation de manière générale. En radiologie, il y a un manque de scanners, même chez le privé. On note aussi l'absence de scintigraphe. Les laboratoires privés sont inexistants et point de médecins spécialistes. D'autres problèmes sont à relever comme par exemple l'absence de certains examens spécialisés (nomogramme), d'analyses de biopsie ou d'anatomopathologie. Le laboratoire privé le plus proche se situe à environ 800 km de la ville. Et les malades sont très souvent obligés d'attendre les résultats plus de 20 jours, car ils sont renvoyés au nord du pays, soit à Oran, soit à Tlemcen, ou alors à Alger, à près de 1 500 km du chef-lieu de la wilaya. C'est un épineux problème dans la mesure où le dépistage ou le diagnostic chez certains malades ne peut se faire à temps. Surtout que beaucoup de familles à Adrar sont démunies, ne pouvant assurer ni les frais de transport ni des examens médicaux. Face au manque de matériel et du personnel médical dans cette wilaya, les malades risquent leur vie tous les jours, en particulier ceux qui souffrent de maladies chroniques.