Annonce n Un avant-projet de loi sanitaire 2011-2030 sera soumis fin février au gouvernement pour être finalisé et adopté, a déclaré, hier, Djamel Ould Abbès. S'exprimant en marge de la clôture de la conférence nationale sur la politique de santé et de la réforme hospitalière, organisée du 3 au 5 février, au Club des Pins (Alger), le ministre, qui a exprimé sa satisfaction quant au déroulement des travaux de cette conférence, a expliqué que le nouveau projet de loi comporte les principales propositions suggérées par l'ensemble des participants lors des travaux de cette rencontre. «Nous avons enregistré toutes les recommandations faites par les 1 200 professionnels de la santé, dont 575 ayant participé aux 8 ateliers. Ce document sera transmis dans une semaine aux différents responsables des établissements sanitaires ainsi qu'aux associations et aux différents acteurs de la santé, à savoir les médecins, les biologistes, les dentistes, les psychologues et les sages- femmes répartis sur les 48 wilayas. Ainsi, ces derniers pourront donner leur deuxième avis pour enrichir ce projet», a affirmé Ould Abbès qui a précisé que «ce texte devra, auparavant, être enrichi par les recommandations émanant de la conférence, ainsi que par celles qui devraient provenir des praticiens et autres partenaires des 48 wilayas du pays qui n'ont pas pu participer à cette manifestation». A une question sur la réaction du ministre quant au retrait des syndicats autonomes hier, au motif qu'ils n'avaient pas été informés du projet en question, le ministre a exprimé son étonnement. «Je ne comprends pas pourquoi ils ont boycotté subitement cette rencontre alors qu'ils y ont pris part au premier jour.» Cependant, Djamel Ould Abbès a affirmé que «le projet de loi sera élaboré même sans leur contribution». Il s'est en outre félicité du niveau des débats «qui a été très élevé lors de ces assises favorisant l'amélioration de la prise en charge du malade dans notre pays». Au cours de cette rencontre, beaucoup d'anomalies et de défaillances relatives à l'accès aux soins ont été signalées par les intervenants, notamment dans le Sud. Le ministre a pris des mesures incitatives pour encourager les médecins à aller dans le Sud et dans des zones enclavées, notamment l'augmentation des salaires et la facilitation à l'accès au logement. Il a exprimé, en outre, son refus catégorique du financement par des entreprises pétrolières étrangères, de projets relevant du secteur de la santé dans le sud du pays. «Je refuse que des sociétés étrangères financent ces projets, alors que le budget du secteur s'élève à 233 milliards de dinars», a-t-il conclu. Grève des paramédicaux «Vos revendications ont été satisfaites» Le ministre de la Santé a lancé, hier, un appel solennel en direction des paramédicaux en les sommant de faire preuve de «sagesse». C'est mon dernier appel pour vous dire que vos revendications ont été satisfaites. «J'ai déposé le dossier lié au statut particulier des paramédicaux au niveau du gouvernement en impliquant le secteur de l'enseignement supérieur avec l'introduction du système LMD et la classification 11.» Le ministre réitère sa position quant à la légitimité de ces revendications rappelant avoir ouvert un dialogue avec toutes les parties concernées. «Le dialogue reste ouvert», a-t-il encore mentionné. Avant d'ajouter : «Celui qui veut faire de la politique, la fera ailleurs, pas dans les hôpitaux en pénalisant le malade.» Djamel Ould Abbès rappellera également qu'il a préparé une grille des salaires modulée selon les régions et les zones prioritaires du Nord au Sud. Cela, enchaîne-t-il, concernera tout le personnel médical, que ce soit les paramédicaux, les médecins généralistes, les spécialistes ou les sages-femmes. Les paramédicaux ayant observé la grève des 1er et 2 février «ne seront pas poursuivis en justice et ne subiront pas une ponction sur leur salaire», a-t-il néanmoins assuré.