Résumé de la 2e partie n Gongombiro et Guirso, les serviteurs du roi, convaincus de l'innocence de la sourde, refusent de la tuer... Le temps passa, l'enfant grandit, sa mère lui achète des instruments de musique fabriqués dans des calebasses, et lui apprend cette chanson : «ihé matché maï yawan kichi ko Doki alhaki, wadda tackaché kajin mijinta tatché nia, wadda tackaché karen mijinta taché nia, wadda tackaché dokin mijinta taché nia ; wadda tackaché dandan tchikin ta tatché nia». Quand le jeune homme la sait parfaitement, sa mère lui dit : Regarde cette route, si tu la suis, elle te mènera jusque chez ton père. Là, vit une mauvaise femme. C'est elle qui m'a séparée de ton père. Quand tu seras là-bas, tu chanteras la chanson que je t'ai apprise. Le moment venu, le jeune homme s'en va à la cour du roi, son père, et chante sa chanson. Dès qu'il l'entonne, la première femme du roi, la coépouse de sa mère, le maudit et le chasse. Mais, sans se lasser, le lendemain il revient et répète sa chanson. La mauvaise femme le chasse à nouveau, en le maudissant. Il rencontre alors une vieille femme qui lui demande : D'où viens-tu ? Je dois mendier pour vivre, répond-il. Est-ce que tu peux m'indiquer un lieu pour dormir ? Oui, ici il y a une case où tu peux te reposer. Le jeune homme dépose ses instruments et s'endort. Le matin, il retourne chez le roi et commence à chanter. La première femme du roi le maudit encore et elle est sur le point de le renvoyer à nouveau, quand le roi l'aperçoit et l'interroge : Sais-tu chanter ? Oui je sais chanter, mais ta femme m'empêche de le faire. N'aie pas peur, chante ! Le roi écoute la chanson de la sourde et lui dit : Vraiment tu sais chanter ! D'où viens-tu ? Le jeune homme répond sans hésiter et le roi constate qu'il vient du village où il a trouvé sa seconde épouse qu'on surnommait la sourde. Il lui demanda alors le nom de sa mère. On la surnomme la sourde,répond-il. Gongombiro et Guirso, crie le roi. Roi, que ta vie soit longue ! Est-ce que vous avez bien fait disparaître la femme qu'on surnommait la sourde ? Non, répondirent-ils pleins de crainte. Non, nous n'avons pu nous y résoudre. Vous avez bien fait. Voyez-vous ce jeune homme ? C'est le fils de cette femme. Allez me la chercher dans son village. Quant à ma première femme, mettez-la à mort. Celle qu'on surnommait la sourde fut vite retrouvée et dit aux messagers du roi : Je veux bien revenir, mais je ne retournerai pas à pied chez le roi, mon époux. On lui trouva alors une monture et on déroula un tapis depuis sa case jusqu'au palais royal.