Dix pays africains seulement ont pris part au 15e Marché international du cinéma africain (Mica), organisé dans le cadre de la 22e édition du Fespaco, a indiqué à l'APS la directrice artistique de ce salon, Kourouma Sanou Suzanne. «On a envoyé des présentations du marché ainsi que les propositions de participation, mais il n'y a que 10 pays qui ont répondu présents», a-t-elle regretté. Le Mica, un espace destiné à la promotion des films africains, s'adresse aux professionnels du 7e Art, en particulier. L'Algérie n'est pas représentée à ce salon, malgré l'existence de tout un programme de production interafricaine, initié en 2009 à Alger à la suite du Festival panafricain. Sur la centaine de stands de ce marché, organisé au niveau du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (Siao), seulement une soixantaine est occupé. Les visiteurs ne sont pas nombreux, non plus. La directrice artistique du Mica a expliqué que 200 à 300 visites par jour sont attendues. Le flux timide des deux premiers jours de ce marché est dû à l'éloignement du site par rapport au centre-ville (une dizaine de kilomètres), et la cherté des moyens de transport, a-t-elle noté. Des navettes entre le centre-ville et la Siao assureront le transport des participants au Fespaco, a toutefois rassuré Kourouma Sanou Suzanne. Les producteurs sont, en revanche, présents en force à cette 15e édition du Mica, aux côtés d'institutions cinématographiques et de ciné-clubs, notamment. Créé en 1983, le Mica a pour objectif d'offrir un espace d'échange et de rencontre entre les professionnels du 7e Art d'une part et permettre aux producteurs de commercialiser leurs films, d'autre part.