De nombreuses habitations se trouvant dans 8 des 35 communes que compte la wilaya de Chlef, sont construites sous des lignes à haute tension. Ce sont généralement des bidonvilles dont les maisons, construites anarchiquement et avec des moyens particulièrement rudimentaires notamment à El-Karimia, Harchoune, Sendjas, Chlef, Oued Sly, El-Hedjadj, Ouled Ben Abdelkader et Boukadir, sont continuellement exposées à un grand danger qui risque de réduire en cendre l'ensemble de leurs occupants si, par malheur, l'un des câbles se trouvant au-dessus de leurs têtes, venait à céder. Ce serait une grande catastrophe ! Pour les habitants des bidonvilles situés juste à proximité de hay El-Moussalaha non loin du centre-ville de Chlef, à titre d'exemple, le danger est grand et imminent. Ce sont plus de 700 familles qui vivent quotidiennement dans l'angoisse sous des lignes électriques à haute tension depuis plusieurs années dans cette cité qui manque de tout. «Si nous sommes, aujourd'hui, tous menacés par ces lignes à haute tension, c'est tout simplement parce que nous n'avons pas les moyens ni le choix d'habiter ailleurs. Cela fait plusieurs années que nous sommes installés sous ces gros câbles électriques après avoir construit, chacun, ces habitations de fortune sur des terrains que nous avons achetés chez des particuliers, mais sans aucun document administratif. En fait, c'est surtout pour des raisons sécuritaires que nous avons fui nos douars respectifs situés aux environs des communes de Chlef et de Sendjas pendant la décennie noire, aujourd'hui tous occupés par d'autres populations...», témoignent de nombreuses familles à hay El-Moussalaha qui interpellent, par la même occasion, les autorités locales compétentes afin que des solutions soient trouvées à leur épineux problème, soit par leur relogement ailleurs, soit par le transfert des dangereux câbles électriques en question vers un autre endroit.