Selon de nombreux témoignages recueillis auprès de plusieurs villageois de cette localité, la situation est plus que dramatique et nécessite une sérieuse et immédiate attention, notamment de la part des autorités locales de la wilaya. Les habitants des zones reculées de la commune rurale d'El Hedjadj, se trouvant au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef, manifestent continuellement leur ras le bol à l'égard des nombreuses difficultés qu'ils rencontrent à plusieurs niveaux et depuis bien longtemps. Rattachées administrativement à la daïra d'Ouled Ben Abdelkader, la commune d'El Hedjadj, dont la superficie totale est de 97,28 km2 et qui ne ressemble en fait qu'à une petite bourgade, ne semble pas être en mesure de prendre parfaitement en charge les préoccupations de sa population, estimée à plus de 10 656 habitants. Selon de nombreux témoignages recueillis auprès de plusieurs villageois de cette localité, la situation est plus que dramatique et nécessite une sérieuse, voire une immédiate et particulière attention, notamment de la part des autorités locales de la wilaya. “Nous vivons de plus en plus le spectre de la misère, de la marginalisation et du laisser-aller presque dans tous les domaines. Aucune attention ne nous est accordée, ni de la part de nos élus locaux ni de la part des responsables au niveau de la daïra”, nous diront d'emblée des citoyens à El Hedjadj. Les problèmes évoqués par ces derniers sont nombreux et délicats. “En plus du terrible calvaire que nous subissons en matière de développement local, étant donné que notre localité manque pratiquement de tout et accuse un retard énorme dans tous les domaines. Nous vivons avec amertume et désolation depuis notre existence le problème relatif au logement. Comme vous le voyez, ces habitations ou plutôt ces gourbis que nous habitons datent de l'époque coloniale. Construites toutes en toub, c'est-à-dire uniquement avec de l'argile et de la paille, ces maisons de fortune restent à l'origine de notre malheur qui n'a que trop duré jusqu'à aujourd'hui. Compte tenu de leur précarité remarquablement avancée à tous les niveaux, celles-ci ne servent plus à rien de nos jours. En hiver, c'est le calvaire du froid cruel et des inondations dévastatrices qui nous ronge de jour comme de nuit alors qu'en été, la chaleur caniculaire et torride rend notre quotidien dur et insupportable. Nous sommes presque tous atteints de différentes maladies chroniques et ce, en raison de ce que nous endurons dans ces gourbis qui manquent d'hygiène et de commodités. Mais face à cette situation de misère, l'Etat n'a malheureusement rien fait pour nous. Pire encore, toutes nos demandes de logement formulées dans le cadre de l'habitat rural auprès des services concernés ont fait l'objet de rejets qui restent mystérieusement inexplicables. C'est pourquoi nous interpellons les autorités locales de la wilaya afin que notre problème soit définitivement pris en charge”, lancent enfin de nombreux habitants à El Hedjadj. Ahmed Chenaoui